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Pourquoi respecterais-je les mesures contre le covid-19 ?

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Écrit par Clara Grouzis
Publié le 2 décembre 2020, mis à jour le 2 décembre 2020

Ça y est, le confinement est terminé et certes, l’espoir que le vaccin résolve la crise pointe le bout de son nez, mais nolens volens nos libertés sont encore bien restreintes. Dans cette période pandémique, une question me hante de plus en plus : « Pourquoi respecterais-je toutes les mesures alors que personne ne le fait ? »

 

Nous avons tous entendu ces mots, parfois même de la bouche de nos proches : « ces mesures sont ridicules, et de toute façon, il n’y a aucun contrôle, alors moi, je fais comme bon me semble ». En somme, ce que cette personne affirme, c’est qu’elle ne respecte pas la loi. Et en tant qu’humain que nous sommes, nous avons cette tendance à nous comparer aux autres. Alors ça donne quelque chose comme ça dans notre tête : « Personne ne respecte, et moi je suis le/la seul(e) co*** à faire tout ce qu’on me dit. Au fond, si les autres font ce qu’ils veulent, ça sert à quoi ? »

Je suis d’accord, certaines mesures semblent ridicules, et surtout, nous en mesurons difficilement l’utilité. Après être restés chez nous pendant trois mois, convaincus que cela suffirait à endiguer la crise, nous nous sommes retrouvés à devoir se confiner une seconde fois, comme si la première n’avait servi à rien. Mais en réalité, il n’en est rien.

Si ces mesures ne sont que très peu contrôlées (aussi bien en Angleterre qu’en France), elles font appel à notre civisme et à notre bon sens. Comme le démontrent les chiffres (et non, ils ne sont pas faussés), le confinement permet effectivement de faire baisser le nombre de personnes infectées et le nombre de personnes en réanimation. Une étude de l’Imperial College of London et d’Ipsos MORI montre que le taux d’infection aurait diminué de 30% pendant le reconfinement. C’est mathématique : si les contacts sociaux sont réduits, la propagation du virus diminue. Ce n’est certes pas suffisant, mais il semblerait que ce soit la seule solution qu’aient trouvée nos dirigeants (en attendant l’arrivée du vaccin !) . 

Il va donc de la responsabilité de chacun de respecter, le plus possible, les mesures en vigueur. Bien entendu, il ne s’agit pas de pousser la paranoïa à l’extrême, mais, pour le bien de tous, il est impératif de se fixer des limites. Dans la mesure où il y a peu de contrôles, il pourrait sembler facile de se déplacer à l’autre bout du pays, de ne pas respecter son isolement ou de voir plus d’amis que de raison. Mais ce ne sont pas les contrôles qui devraient nous dissuader de briser la loi, c’est notre civisme. Prenons conscience que chaque petit acte comporte des conséquences, et qu’additionnées les unes aux autres, ces conséquences peuvent devenir la cause de mesures encore plus drastiques pour contrer la propagation du virus.

Personnellement, j’ai adopté une nouvelle façon de penser : c’est une bonne chose que de respecter la loi. Et si je suis prête à faire deux ou trois entorses raisonnables à celle-ci, je m’assure qu’elles soient nécessaires à mon bien-être.

Alors, rappelez-vous de cela : vous n’êtes pas le ou la seul(e) à respecter les règles. La plupart des gens observent les mesures en vigueur, et c’est ce qui est à l’origine de leur efficacité. Un sondage pour The Observer montrait début novembre que 64% des interrogés étaient favorables à l’instauration d’un nouveau confinement en Angleterre.

 

Ainsi, ne soyons pas frustrés par la restriction de nos libertés car nous sommes tous dans le même bateau. Ne nous comparons surtout pas aux autres. Il faut accepter le fait que nous vivons une période exceptionnelle, et que celle-ci n’est pas plus facile à endosser tant pour les autres que pour nous-mêmes. Sur ce, bon déconfinement !

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