Mercredi, au Parlement européen, le député britannique eurosceptique, Nigel Farage, s'est adressé aux européens en leur demandant de refuser toute demande britannique de report de la date du Brexit.
Suite au rejet de l’accord de Theresa May mardi soir et du vote contre le « no deal » hier, les députés vont se prononcer aujourd’hui sur la possibilité de reporter le Brexit. Même si les députés votent en faveur d’un report, celui-ci ne sera pas acquis d’office. Le gouvernement britannique devra d’abord soumettre une requête dûment justifiée aux chefs d’états européens - lors du prochain sommet européen le 21 mars prochain – et obtenir un accord à l’unanimité de la part des Vingt-Sept.
Le report du Brexit, une perte de temps pour les eurosceptiques
Or, cette perspective est loin de séduire Nigel Farage, farouche partisan d’un Brexit immédiat. Il refuse d’entraîner son pays dans des négociations sans fin en cas de report du Brexit. Autre argument de l’homme politique : le Royaume -Uni entrave les projets européens et notamment les élections européennes à venir: "après les européennes, vous ne voulez pas que je revienne ici, ni des hordes d’eurosceptiques" a-t-il déclaré, “nous ne sommes qu’une foutue nuisance pour vous.”
Nigel Farage tente d’obtenir le veto de l’U.E.
Pour lui c’est simple, la demande britannique d’extension du délai doit être rejetée par un veto au prochain sommet européen. N’importe quel état membre peut le faire. Et Nigel Farage fera tout pour obtenir ce veto. Il serait en train de faire du lobbying auprès de l’homme fort du gouvernement italien, l’eurosceptique Matteo Salvini, mais également d’envisager des alliances avec les partis nationalistes en Hongrie et en Pologne.