Le nombre de décès dû au Covid-19 vient de dépasser la barre des 40 000 au Royaume-Uni. Annoncé pourtant hier à 32 000, le bilan s’établit désormais à 40 496 selon les données de l’Office for National Statistics (ONS). Ces données s’arrêtent au premier mai et font état de 38 000 décès. A ce chiffre s’ajoute celui des décès recensés dans les hôpitaux, depuis cette date, aux dernières informations officielles, soit un peu moins de 2 000. L’ONS met plus de temps à donner ses informations afin de certifier les décès étiquetés « Covid-19 ».
Alors comment passer de 30 000 décès à 40 000 en une journée ?
Cette différence vient en grande partie de la sous-évaluation du nombre de décès dans les maisons de retraite et aux domiciles des particuliers. La différence s’explique également par les chiffres donnés habituellement. Transmis par le Department of Health and Social Care, ils sont, selon l’ONS, « disponibles rapidement et donnent une indication de ce qui se passe chaque jour ». Une indication approximative, à chaud, plutôt qu’un registre complet. De plus, ils s’intéressent aux seuls décès dûs au coronavirus, avec la potentielle omission des décès liés au virus, mais non reconnus comme tels. Le gouvernement précise, que dans ces nouveaux chiffres, « tous les lieux sont comptabilisés et non plus seulement les hôpitaux ».
Les chiffres de l’ONS s’arrêtant au 1 mai, le nombre de 40 000 est donc lui aussi sous-évalué. La différence pourrait même être dramatique puisque la London School of Economics estime que l’ONS sous-évalue largement le nombre de décès dans les maisons de retraite. Selon ces chercheurs universitaires, plus de 22 000 résidents en Angleterre et au Pays de Galles seraient peut-être décédés des conséquences directes ou indirectes de Covid-19, soit plus du double du nombre déclaré comme décédant de la maladie dans les chiffres officiels.
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