Priti Patel est de nouveau sous le feu des projecteurs. Récemment visée par des accusations d’harcèlement envers ses équipes, elle est aujourd’hui vivement critiquée. Elle est accusée de “mépris total pour la dévolution” par l’opposition travailliste, après qu’elle ait annoncé son projet destiné à changer le système d’élection du maire. Tony Blair, élu Premier Ministre en 1997, avait entrepris les réformes en faveur de la décentralisation du pouvoir. Elle se traduit par un transfert du pouvoir de décision du Parlement vers une assemblée régionale dévolue, élue au suffrage universel. C’est de cet héritage, dont la secrétaire d’État à l’intérieur est accusée de faire preuve de mépris.
La ministre a annoncé des mesures visant à abandonner le système de « vote complémentaire », en application depuis 2000, pour se diriger vers un système de « vote uninominal » majoritaire à un tour à partir de 2024. Dans le système électoral actuel, les électeurs ont droit à un premier et un second choix. Si aucun candidat ne recueille une majorité absolue de premiers choix au premier tour, seuls les deux candidats ayant le plus de voix restent en lice. On ajoute à leur score le nombre de bulletins où ils apparaissent en second choix. C’est alors celui des deux qui a la majorité de premiers et de second choix qui l’emporte. Avec un scrutin uninominal majoritaire à un tour qui s’écarterait de tout ordre de préférence, l’électeur choisirait uniquement un candidat, l’élu serait alors celui qui aurait réuni le plus grand nombre de voix.
La Société de réforme électorale a déclaré que la ministre cherchait à revenir à “un système électoral dépassé”. Priti Patel a quant à elle indiqué que les changements prévus devront être confirmés par la législation gouvernementale. Les prochaines élections locales du 6 mai ne seront donc pas concernées.
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