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Les boîtes londoniennes face au Covid : touchées, mais pas coulées

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jan stretcha - unsplash
Écrit par Pauline Berger
Publié le 24 août 2020, mis à jour le 10 décembre 2020

Durement impactée par le confinement et la méfiance générale de la population face à la circulation du virus, la vie nocturne londonienne n’a pas dit son dernier mot.

Un des secteurs les plus touchés par la pandémie

Suite à l’organisation d’environ 1000 évènements illégaux depuis juin à Londres, le gouvernement britannique a annoncé hier que les organisateurs encourront désormais le risque de se voir attribuer une amende de £10,000. Cette mesure prendra effet à partir du 1er septembre 2020.

Celle-ci risque d’affaiblir encore davantage la vie nocturne de la capitale britannique, et par conséquent, de mettre en péril la survie des boîtes londoniennes et d’1,3 millions de personnes travaillant dans ce secteur. Celles-ci ont en effet de bonnes raisons de s’inquiéter face à la plus grande crise du « clubbing » au Royaume-Uni.

Michael Kill, directeur de la Night Times Industries Association (NTIA), estime qu’environ 70% des boîtes de nuit risquent de mettre la clé sous la porte d’ici la fin du mois de septembre. En effet, un bon nombre d’entre elles ne dispose pas d’un espace extérieur. Il leur est donc impossible de rouvrir, étant incapables de faire respecter la distanciation sociale légale. 754,000 postes sont en danger, un chiffre pour le moins inquiétant.

Un combat permanent pour obtenir le soutien du gouvernement

Il y a un peu plus de 1640 boîtes de nuit au Royaume-Uni. Elles ont été contraintes de participer à l’effort de guerre afin de faire pression sur le Département au Numérique, à la Culture, aux Médias et au Sport, revendiquant l’accès à l’aide financière du gouvernement. Ce dernier a engagé 1,57 milliards de livres pour soutenir le milieu artistique britannique, omettant d’inclure les boîtes de nuit parmi les établissements autorisés à en bénéficier. De cet oubli a ainsi démarré la campagne #LetUsDance, organisée par le UK Night Time Economy & Events Sector. L’objectif était de rappeler que la vie nocturne londonienne avait elle aussi besoin d’un soutien économique pour survivre à la crise.

Une opportunité pour retrouver les racines de la dance music

Faire preuve d’optimisme est indispensable dans ce genre de situation. Pour le DJ Luke Cowdrey, membre du groupe Unabomber, grande influence de la dance music à Manchester durant les deux dernières décennies, cela passe par le fait de voir ce moment de grande instabilité comme une chance pour redécouvrir les fondements de ce style musical. « J’espère que quand nous serons de nouveau autorisés à exercer notre métier comme avant, nous pourrons honorer les racines de notre musique, qui est à l’origine d’inspiration noire, gay, venant de Chicago, New York et Detroit ».

Vous retrouverez dans cet article du PetitJournal.com de Londres plusieurs endroits, bars, clubs, ou encore salles de jeux, où il est possible de faire la fête dans la capitale après 23h en toute sécurité. Les mesures sanitaires y sont effectivement respectées. La vie nocturne londonienne, toujours festive et dynamique malgré le contexte économique difficile, est loin de s’avouer vaincue !

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