Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le télétravail va-t-il faire chuter la demande de bureaux à Londres ?

bureau télétravail demande confinementbureau télétravail demande confinement
Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 4 juin 2020, mis à jour le 4 juin 2020

Le télétravail a supplanté pendant deux mois le travail au bureau alors qu’il était très minoritaire jusqu’à présent. Quel impact cela va-t-il avoir sur la demande des bâtiments tertiaires à Londres ?

 

La société de conseil immobilier Cushman & Wakefield a interrogé 40 000 personnes travaillant dans 20 secteurs différents sur leurs expériences du télétravail. Les trois quarts ont déclaré vouloir que leurs entreprises adoptent des politiques de travail plus flexibles sur le long terme. La majorité des employés ont donc un avis plutôt favorable concernant le télétravail, mais qu’en est-il des des entreprises ?

Ce n’est un secret pour personne, la location des bureaux a un coût très élevé pour les entreprises, surtout dans une mégalopole comme Londres. A West End, le coût d’occupation moyen annuel était de £1236 le mètre carré en 2015. Le responsable britannique de l’immobilier chez KPMG Andy Pyle a ainsi déclaré que « le Covid-19 a incité les entreprises à examiner leurs biens immobiliers restés inoccupés malgré les coûts permanents qui y sont liés ». Le télétravail à temps complet ou partiel permettrait donc une réduction du coût de location des bureaux et constituerait une économie non négligeable pour les entreprises.

Les contraintes liées au télétravail

Cependant, de nombreux salariés ont dans le même temps mal vécu le travail à distance en raison d’un espace pour travailler plus réduit à la maison, et parfois d’un lieu à partager avec d’autres personnes en permanence.

De plus, la plupart des bureaux sont placés à proximité de restaurants et de pubs ce qui permet aux employés de décompresser avant de rentrer chez eux. Chez JLL, le responsable de la représentation des locataires du centre de Londres Andrew Barnes a ainsi déclaré ne pas avoir vu « la demande de bureaux s’effondrer ». Selon lui, la fonction du bureau « pourrait évoluer » en devenant « un point de rencontre physique avec les clients plutôt qu’un endroit où doivent se rendre les employés tous les matins ».

 

Pour ne rien perdre de l'actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !

Quentin Mioulet