Coïncidence de calendrier ? Le dernier jour de la fashion week à Londres, le Comité d'audit environnemental de la Chambre des Communes appelle à un éveil écologique de l’industrie de la mode.
L’impact écologique de cette industrie est colossal : que ce soit sur le climat, pour sa consommation d’eau ou encore par sa pollution chimique et plastique. La prise en compte des enjeux environnementaux par l’industrie du vêtement émerge enfin. Dans leur rapport, les députés évoquent la nécessité de créer un nouveau modèle économique, davantage en phase avec la protection de l’environnement, pour rendre la mode plus responsable.
£140 millions de vêtements jetés chaque année…
Mary Creagh, présidente du comité, est consternée : « Au Royaume-Uni nous achetons plus de vêtements que dans n’importe quel autre pays de l’UE (soit 26,7 kg par personne). Nous achetons et jetons à une vitesse incroyable (fast fashion). 140 millions de livre sterling de vêtements partent ainsi à la décharge chaque année. »
Le comité demande au gouvernement de reformer le système d’imposition avec des avantages incitatifs pour les produits respectueux de l’environnement dans un esprit d’économie circulaire. Parmi les mesures phares proposées par les députés, on retrouve la « penny tax », le prélèvement d’un penny sur chaque article vendu par les grandes enseignes, le développement de services de location de vêtements ou encore la réintroduction de de la couture à l’école pour que les enfants sachent repriser leurs vêtements plutôt que d’aller en racheter dès le premier accroc.
Ces mesures permettraient de réinjecter 35 millions de livres dans le développement des techniques de recyclage et d’intégration de la mode dans l’économie circulaire.