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Le Pays de Galles interdit les châtiments corporels sur les enfants

petite fille pleurantpetite fille pleurant
Caleb Woods - Unsplash
Écrit par Léonie Bayon
Publié le 28 mars 2022, mis à jour le 28 mars 2022

Après l’Ecosse, c’est au tour du Pays de Galles d’adopter l’interdiction de la gifle, de la fessée et de toute punition physique sur les enfants.

 

Depuis la loi entrée en vigueur lundi 21 mars, gifler ou même « secouer » son enfant sera considéré comme une agression au Pays de Galles. La loi avait été votée en 2020 à 36 voix pour et 14 contre. Auparavant, la gifle était considérée comme une « punition raisonnable » et était donc autorisée. L’Irlande du Nord et l’Angleterre n’ont pour l’instant pas prévu de lois similaires. L’Ecosse, elle, avait adopté la même loi en novembre 2020.

 

Un « moment historique » pour la condamnation des violences physiques sur les enfants

Le gouvernement travailliste gallois se félicite d’un « moment historique pour les enfants et leurs droits » et appelle l’Angleterre à leur emboîter le pas.

 

Les Gallois sont désormais encouragés à appeler les services sociaux s’ils sont témoins d’une violence physique de la part d’un parent ou d’un tuteur légal.

 

« Les châtiments corporels n’ont pas leur place au Pays de Galles »

La loi a soulevé de nombreuses critiques dans le camp conservateur, qui redoute que les parents soient traités comme des criminels. Les députés ont déploré une « culture de la Stasi » où l’on pourrait « dénoncer son voisin » voire faire de fausses allégations. Mais Mark Drakeford, le Premier ministre gallois, a dénoncé une législation archaïque acceptant les violences sur les enfants alors même qu’elles sont interdites sur les adultes. Pour lui, il n’y a « pas de place pour les châtiments corporels dans le Pays de Galles moderne ».

 

Plus de soixante pays ont déjà adopté des législations de ce type. La Convention des Nations Unies sur les droits des Enfants dispose elle aussi que les enfants doivent être protégés contre toutes atteintes physiques et mentales.