A l’occasion d’un entretien avec le Financial Times, Jean-Pierre Farandou le PDG de la SNCF, actionnaire à 55 % d’Eurostar, s’est exprimé concernant la situation critique de la compagnie transmanche.
Nous vous parlions en janvier dernier de la difficulté à laquelle était confrontée la compagnie Eurostar en ces temps de pandémie qui empêchent la grande majorité des voyages. Une « catastrophe est possible » avait alors déclaré Jacques Damas, directeur général d’Eurostar.
Depuis, la situation de la compagnie ne s’est pas améliorée. Jean-Pierre Farandou a averti que « la situation sera très difficile fin mai - début juin » et a déclaré : « Nous nous approchons du moment où Eurostar aura de réels problèmes de trésorerie ». La société demande donc un soutien financier public des gouvernements français et britannique d’ici avril pour compenser ses pertes financières.
Eurostar n’a pas eu droit à des aides directes ou à des prêts garantis par les États car la compagnie est perçue comme une entreprise publique française au Royaume-Uni et comme étant britannique en France, son siège social se trouvant à Londres. « Nous espérons que cela va être une affaire de semaine […] D’ici le mois prochain, il nous faut terminer ces discussions » pour obtenir des prêts des deux gouvernements, a affirmé le dirigeant de l’entreprise.
La société qui a perdu au total plus de 90 % de ses passagers depuis un an en raison de la crise sanitaire, a tout fait pour réduire ses coûts au maximum, mais a tout de même emprunté 450 millions d’euros. Les actionnaires de la compagnie ont également dû apporter plus de 200 millions d’euros. L’entreprise va donc avoir du mal à rester sur les rails sans aide.
Pour ne rien rater de l’actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
