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L’aide à la fin de vie pourrait être légalisée

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Aron Visuals - UNSPLASH
Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 26 août 2020, mis à jour le 26 août 2020

Jusqu’à maintenant, les parlementaires et les différentes cours de justice britanniques ont toujours rendu des décisions défavorables à la possibilité de choisir sa fin de vie. Le député conservateur Andrew Mitchells défend l’idée que les mentalités ont changé et que la rédaction associée à la ratification d’une loi sur l’aide à la fin de vie, médicale ou non, est possible d’ici quatre ans.

Le co-responsable du groupe parlementaire pour le choix à la fin de vie dit avoir longtemps été opposé à cette possibilité. C’est au travers de discussions entreprises avec des personnes ayant vu des proches souffrir à la fin de leur vie qui lui ont fait changer d’avis sur cette problématique. Néanmoins, il s’oppose à une réforme de grande ampleur. Il souhaite que la proposition de loi aide à adopter un cadre précis dans lequel l’aide à la fin de vie pourrait être mise en place. Sa proposition s’adresse uniquement auprès de personnes vis à vis desquelles le corps médical aurait prononcé une espérance de vie de 6 mois ou moins. De plus, la décision doit être validée par la Haute Cour de Justice assistée de deux médecins.

Le dernier cas en date de demande d’accès au droit à mourir au Royaume-Uni est celui de Phil Newby. Atteint d’une maladie des neurones moteurs, sa demande avait été rejetée par la Cour d’Appel au début de l’année 2020.

Pour l’instant, Andrew Mitchells ne précise pas ce qu’il entend exactement par l’expression d’aide à la fin de vie. En effet, d’après la définition de la Fédération Mondiale des Associations pour le Droit à Mourir dans la Dignité, ce terme englobe plusieurs pratiques; le suicide assisté qui consiste à mettre à disposition du patient des moyens létaux qu’il s’administre lui-même au moment de son choix, mais aussi l’euthanasie, pratique impliquant une participation active du personnel médical par l’administration de produits.

Aujourd’hui ces deux pratiques sont interdites et punies par la loi au Royaume-Uni. Néanmoins, depuis 2008, les soins d’une personne dans un état végétatif permanent peuvent être interrompus dans le cas d’un accord entre la famille et les médecins.

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Corentin Mittet-Magnan