Ce jeudi, le journal français Libération relayait une étude annonçant que la capitale britannique devançait désormais New-York, sa rivale outre-Atlantique, en concentration de millionnaires.
En 2020, le temps était au beau fixe pour les super-riches : les recherches du cabinet de conseil en immobilier Knight Frank, publiées mercredi dans le Wealth Annual Report 2020, démontrent que le nombre de millionnaires dans le monde n'a cessé d’augmenter malgré la crise sanitaire.
En tête de la course à la richesse, les grandes capitales que sont Paris, Londres, New-York et Tokyo sont au coude à coude selon les critères. Globalement, New-York domine le paysage économique mondial depuis plusieurs années. Mais en 2020, le podium bouge et Londres détrône sa vieille rivale outre-Atlantique, qui recense 820 000 millionnaires contre 875 000 pour la capitale britannique. Sur ce point, Londres semble avoir bien survécu à la crise sanitaire et au Brexit, attirant de plus en plus de super-riches.
875 000 millionnaires recensés à Londres
Autrement dit, rapporté à la population totale de la ville, un.e londonien.ne sur dix est désormais millionnaire en dollars, calcule Libération. Pourtant, la capitale britannique concentre également les inégalités les plus importantes du pays, rappelle le journal français : si 10% de sa population est millionnaire, 28% (2,5 millions de personnes) est pauvre.
Aussi, le fruit des recherches de Knight Frank souligne une dissonance dans la qualité de vie des londonien.nes. Londres serait attrayante pour les super-riches de par sa qualité de vie : hôtels luxueux, écoles prestigieuses, théâtres, opéras… Mais à contrario, une étude récente rapporte que 8% des londonien.nes seraient “souvent ou toujours solitaires” et que 27% d’entre eux se sentiraient “isolés”. Finalement, Londres semble alors une capitale où il fait bon vivre…pour les millionnaires. Cette dynamique a, selon le rapport, empiré depuis la pandémie, qui n’a fait que creuser le fossé entre les plus riches et les plus pauvres, grands perdants de la crise actuelle.
La capitale britannique toujours plus attractive
Envers et contre tout, Londres continue d’attirer les nantis du globe, qui ont pu profiter du Brexit et de ses avantages fiscaux ainsi que de la perte de valeur de la Livre pour investir dans l’immobilier londonien, un des plus onéreux au monde. Ces investisseurs sont pour la plupart originaires des Emirats Arabes Unis, mais ils seraient également de plus en plus nombreux en provenance de Hong-Kong. Les Hongkongais en mesure d’investir plus de 2 millions de livres au Royaume-Uni se seraient en effet vu accorder des “passeports dorés” de la part du pays, comme le rappelle Libération.
L’enrichissement des plus lotis ne semble pas être prêt de décliner : le rapport prévoit une hausse continuelle des plus riches de la planète pour les années à venir. Ils étaient 39,4 millions en 2014 pour atteindre 50 millions en 2019. Le cabinet Knight Frank, dans ses prévisions, annonce que ce chiffre pourrait continuer de grimper jusqu’à atteindre 63,9 millions en 2024. Cette dynamique serait vraie non seulement au Royaume-Uni mais également au niveau international, avec des nouveaux riches toujours plus nombreux en Asie.
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