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Il y a 68 ans, Londres vivait l’épisode du grand smog

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Lea Fabienne - Unsplash
Écrit par Charles Flageul
Publié le 7 décembre 2020, mis à jour le 10 décembre 2020

C’était il y a tout juste 68 ans ! Le « grand smog » paralysait la capitale britannique toute entière pendant près de cinq jours au début du mois de décembre 1952 ! Mais qu’est-ce que ce « grand smog » ? Pourquoi le nommons-nous ainsi ? Retour sur l’une des pires catastrophes atmosphériques de Londres…

Le 5 décembre 1952, un anticyclone avec un vent presque inexistant réussit à rassembler à lui seul des polluants atmosphériques pour former une épaisse couche de brouillard. Ainsi, pendant cinq jours consécutifs, un voile de fumée intensément noir recouvre la ville en la plongeant dans le flou le plus total. C’est un phénomène inédit causé par l’industrialisation de la capitale britannique. Personne n’y voit clair, le brouillard est impénétrable. Les Londoniens sont désorientés, les accidents de la route s’enchaînent, les policiers indiquent la circulation à l’aide de torches, Londres est plongée dans l’obscurité…

Quand le ciel se dégage finalement le 10 décembre, le bilan est considérable : plus de 4000 personnes sont décédées des suites d’une pneumonie ou d’une bronchite. Le grand smog a également causé des accidents majeurs en réduisant la visibilité des automobilistes et des promeneurs.

Winston Churchill, le Premier ministre britannique de l’époque, a qualifié cet épisode de « simple événement météorologique ». Sa déclaration avait profondément choqué l’opinion publique sachant que plus de 12 000 Londoniens ont finalement succombé à ce brouillard considéré comme le pire épisode de pollution atmosphérique de l’histoire du Royaume-Uni.

Contraction de « smoke », la fumée, et de « fog », le brouillard, le « great smog » a entraîné la mise en place de réformes afin de réduire la pollution atmosphérique de la capitale dont « le Clean Air Act » adopté quelques années plus tard en 1956.

 

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