La pratique du footing, dont le nombre d’adeptes a explosé depuis 10 ans, peut-elle devenir une solution de mobilité en période de pandémie ?
Les mesures de confinements ont autorisé chacun à avoir une activité physique extérieure, même limitée. Naturellement, beaucoup se sont tournés vers la course à pied (« CAP » pour les puristes, « running » pour les modeux).
Courir c’est facile !
Pour pratiquer la course à pied, il suffit d’une bonne paire de baskets. La règle d’or est de vous y sentir à l’aise. Ensuite, l’amorti et le poids des chaussures sont déterminants selon votre pratique (bitume ou sentier) et vos objectifs (nombre de courses et distance moyenne par semaine). Pour votre foulée, c’est- à-dire la façon dont votre pied attaque le sol (universelle, pronatrice, supinatrice), le meilleur conseil est de vous rendre chez un podologue ou un ostéopathe avant d’acheter vos chaussures. Après une étude de votre morphologie et de vos équilibres, le spécialiste vous fera une semelle sur-mesure. C’est un investissement certes, mais vos articulations vous remercieront et vous écarterez les risques de blessure.
L’hormone du bonheur
Vous avez vos chaussures ? Bravo, le plus dur est fait. Il s’agit maintenant de prendre le maximum de plaisir en courant. On ne cherche pas la performance, on court à la sensation ! Vous êtes fatigués ? Arrêtez-vous et soufflez ! Vos objectifs doivent être à la mesure de vos capacités physiques et athlétiques. Pour prendre du plaisir, on accepte de courir lentement et sur des petites distances au début. Musique, podcast ou appel à un ami, choisissez ce qui convient à vos oreilles et à votre souffle pour en faire un moment de plaisir, pas une torture. Pour que cela reste motivant, on peut chercher à rajouter une variable à sa course en jouant sur l’un des quatre piliers du running : durée, distance, vitesse, allure. Au bout de ces efforts, la libération de l’hormone du bonheur, l’endorphine. Véritable dopant sécrété par le cerveau, l’endorphine est un allier de poids dans la motivation à poursuivre une activité d’endurance. Vous sentirez tout de suite les bienfaits de votre entrainement et ce, pendant plusieurs heures. Selon les spécialistes, il faut tout de même produire un effort d’une intensité de 70 % de sa fréquence cardiaque maximum, pendant au moins 20 minutes.
Connecté ou pas ?
Quand il s’agit de se déplacer d’un point à un autre, notre premier réflexe aujourd’hui est de saisir notre smartphone. Pas de panique, ces mêmes applications permettent de gérer la course à pied, à condition que vous aimiez qu’on vous répète plusieurs fois de tourner à droite. Les bracelets ou montres connectées s’avèrent assez pratiques également. GPS, cardio, musique, le nombre de fonctionnalités de ces objets connectés est proportionnel au prix. L’intérêt est de rendre la course à pied ludique et notamment de vous restituer vos données de course pour mieux progresser.
Pendant la pandémie, les médecins rappellent qu’il ne faut absolument pas pratiquer une activité physique dès qu’on ressent les premiers symptômes, à la fois pour se protéger mais aussi pour éviter les risques de propagation, décuplés par le souffle des coureurs. Comme pour tout virus, le risque est aussi que celui-ci se propage au muscle cardiaque et provoque une arythmie.
Enfin, si vous choisissez le running pour vous rendre au bureau et remplacer les transports en commun, notons qu’il existe des gammes de savons ou shampoings secs, très utiles lorsqu’il n’y a pas d’accès aux sanitaires sur place. Certes, cela ne remplacera pas une bonne douche, mais évitera que vos collègues n’ouvrent en grand les fenêtres de l’open-space quand vous y êtes !