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Entre Covid et Brexit, un Royaume de plus en plus désuni

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Unsplash - Elena Mozhvilo
Écrit par Colin Porhel
Publié le 25 janvier 2021, mis à jour le 25 janvier 2021

Selon une série de sondages commandée par le Sunday Times à YouGov, près de 51% des Nord-Irlandais souhaitent la tenue d’un référendum sur la réunification possible de l’Irlande. Dans le même temps, le Scottish National Party (SNP) a déclaré être prêt à organiser un nouveau vote sur l’indépendance si le Premier ministre, Boris Johnson, refusait de le proposer lui-même.

 

Le succès de la gestion du covid-19

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, peut se réjouir de la manière dont elle résout les difficultés liées au coronavirus. Près de 61% de ses compatriotes s’estiment satisfaits de sa politique, contre 22% pour celle de Boris Johnson. Environ 5 705 personnes sont décédées des suites du covid-19 en Ecosse, 1 730 en Irlande du Nord et 86 000 en Angleterre. Ajoutée à la frustration du Brexit, pour lequel les deux pays s’étaient prononcés contre, cette bonne gestion de la crise en Ecosse et en Irlande du Nord ravive les sentiments nationalistes.

 

Quel avenir pour le Royaume-Uni ?

Déjà organisé en 2014 en Ecosse, le référendum d’indépendance avait alors abouti sur la défaite des indépendantistes. Plus de 55% des Ecossais s’étaient prononcés pour le maintien de l’Etat dans le Royaume-Uni. Mais les rapports de force ont évolué. Désormais, 49% des Ecossais se disent en faveur de l’indépendance, 44% souhaitent rester au sein du Royaume-Uni et 7% demeurent indécis.

Conscient des risques encourus, Boris Johnson n’a cependant pas l’intention d’organiser un nouveau vote. « La question de l'indépendance de l'Écosse a été réglée de manière décisive en 2014, lorsque l'Écosse a voté pour continuer à faire partie du Royaume-Uni », a insisté le gouvernement britannique.

Si le SNP venait à mettre à exécution sa menace d’organiser unilatéralement un référendum, Downing Street verrait son autorité mise à mal par un Etat membre du Royaume-Uni. Mais les questions constitutionnelles étant réservées à Londres, l’Ecosse a aujourd’hui peu de chances de regagner son indépendance sans l’accord de Boris Johnson.

 

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