Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement a enfin statué sur le Gender Recognition Act de 2004. Voici ce qui change et ce qui ne change pas pour les personnes transgenres.
Le Gender Recognition Act a été adopté en 2004, et permet aux personnes transgenres de changer légalement de genre. Pour cela, il faut demander un Gender Recognition Certificate, et payer des frais de £140. La procédure requiert un diagnostic médical : le médecin doit attester que la personne est sujette à une dysphorie de genre, c’est-à-dire qu’elle n’est pas à l’aise avec le genre qui correspond à son sexe biologique. En demandant le changement de genre, les transgenres doivent aussi prouver qu’ils ont vécu déjà au moins deux ans dans le genre choisi. Pour les personnes mariées, la procédure requiert aussi l’accord du partenaire. Enfin, seules les personnes de plus de 18 ans peuvent y prétendre.
Mais tout cela, c’était avant les récentes annonces du gouvernement. Alors, qu’est-ce qui change ?
Le gouvernement était très attendu sur une réforme proposée lorsque Theresa May était au pouvoir : l’auto-identification. Cela aurait permis aux personnes transgenres de demander le changement de genre au moyen d’une simple déclaration et sans diagnostic médical. En effet, cette procédure médicale est réputée pour être très longue et demeure considérée par certains comme humiliante et intrusive.
Mais en Angleterre et au Pays de Galles, cela n’a pas changé. Le diagnostic médical est toujours nécessaire. Par contre, Downing Street a promis de réduire le coût de la procédure et d’ouvrir trois nouvelles « Gender Clinics » pour désengorger les listes d’attente. Cela devrait permettre de réduire la liste de 1 600 patients d’ici 2022.
En Ecosse, l’auto-identification est devenue possible et l’âge légale pour demander le changement de genre a été abaissé à 16 ans.
Le débat sur les lieux réservés à un seul sexe en suspens
Plusieurs associations de défense des droits des personnes transgenres ont critiqué la décision du gouvernement qui a aussi été condamnée par des membres du Labour. Par ailleurs, les annonces laissent certains débat en suspens, notamment celui des lieux unisexes. En effet, le gouvernement a ré-affirmé que changer légalement de genre ne garantissait pas l’accès aux espaces réservés à un seul sexe, comme les toilettes ou les vestiaires. Le problème n’est donc toujours pas résolu.
De la même façon, le gouvernement n’a pas statué sur l’identité non-binaire.
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