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Deliveroo ou Uber Eats : quand trop de choix tue le choix

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Eggbank-Unsplash
Écrit par Marie Lagache
Publié le 10 novembre 2020, mis à jour le 11 novembre 2020

En plein deuxième confinement, les utilisateurs d’applications de livraison de plats cuisinés se multiplient à Londres, à la fois du côté des consommateurs, restaurateurs et coursiers.

Pizza ou sushis ce soir ? Deliveroo, Uber Eats ou encore Just-Eat, se repérer dans les applications de commande et livraison de repas devient de plus en plus compliqué, notamment pendant ce reconfinement, où l’offre se multiplie. Face à tant de choix, cela devient même parfois difficile de trouver chaussure à son pied, ou plutôt repas à son goût. Pourtant, les consommateurs ne sont pas les seuls à souffrir de cet engouement.

L’alternative parfaite pour les restaurateurs pendant le confinement ?

Sur le fonctionnement, aucune différence entre toutes ces applications. Le choix revient aux affinités de chacun, ou en fonction des quelques exclusivités, comme Waitrose sur Deliveroo ou McDonald's sur Uber Eats. Mais, même si le concept semble bien pratique pour tout le monde, les applications de livraison ne sont pas l’alternative parfaite pour les restaurateurs.

Ces sociétés de livraison prennent une marge importante aux commerçants, qui doivent donc augmenter leurs prix habituels pour compenser. Pourtant, Deliveroo ou Uber Eats sont une opportunité pour les restaurants de continuer à fonctionner en cette période. Alors, pour survivre au confinement et faire face à la concurrence, les restaurants s’inscrivent sur ces applications, même si tout cela présente un coût.

Des livreurs au front pendant la pandémie de coronavirus

Les premiers à bénéficier de cet engouement pour les applications de livraison pendant le reconfinement sont les coursiers. Pourtant, le modèle économique duquel les livreurs dépendent reste très précaire, malgré cette hausse de l’offre et de la demande.

Les coursiers ne sont pas des employés mais des entrepreneurs indépendants, sans protection du droit du travail, comme le salaire minimum, les congés maladie ou la retraite. Un statut peu protecteur qui oblige les coursiers à enchaîner les livraisons pour vivre, et survivre.

Des conditions de travail dénoncées depuis déjà plusieurs années. Pourtant les livreurs sont devenus des travailleurs essentiels de notre société, d’autant plus pendant le confinement et la pandémie de coronavirus. Des personnes à qui nous accordons pourtant peu d’importance, et contre qui nous râlons si la livraison prend cinq minutes de plus.

Et même si certains coursiers ou syndicats tentent de dénoncer cette situation en multipliant les actions en justice, les clients sont toujours au rendez-vous, et même de plus en plus. Un autre livreur sera aussi toujours prêt à accepter le travail. Comme quoi, la difficulté entre choisir de commander des sushis ou une pizza n’est pas le plus grand problème des applications de livraison.

 

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