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Crise à Londres : l’ambassade birmane prise par la junte

L'ambassadeur de Birmanie au Royaume-Uni L'ambassadeur de Birmanie au Royaume-Uni
Capture d'écran
Écrit par Maud Finance
Publié le 9 avril 2021, mis à jour le 9 avril 2021

La répression sanglante des forces militaires birmanes contre l’élan de solidarité démocratique n’en finit pas de faire des ravages.

 

Mercredi 7 avril, l’ambassadeur de Birmanie en Grande-Bretagne, loyal à Aung San Suu Kyi, se voyait évincé de sa propre ambassade par un groupe de diplomates proche de la junte, contraignant l’homme à passer la nuit dans sa voiture. Le Royaume-Uni a d’ores et déjà fermement condamné ce geste.

« Ils ont dit en avoir reçu l'instruction de la capitale, donc ils ne vont pas me laisser entrer », déclarait le diplomate Kyaw Zwar Minn. Dans le même temps, onze manifestants ont été tués dans les journées de mercredi et jeudi dans le centre du pays asiatique d’après des organes de presse locaux, ce qui porte le nombre de victimes civiles proche des 600 depuis le début de la répression. De plus, selon l’association d’assistance aux prisonniers politiques, 150 personnalités et artistes anti-junte ont été arrêtés depuis le 1er février.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a dénoncé « la tentative d’intimidation » du régime militaire birman tout en saluant le courage de l’ambassadeur Kyaw Zwar Minn. Sur Twitter, l’homme politique appelle le gouvernement à cesser les « violences épouvantables » en Birmanie et à rétablir rapidement la démocratie.

Ce jeudi pourtant, la Grande Bretagne est officiellement notifiée de la fin du mandat de l’ambassadeur birman à Londres, sans en annoncer le remplaçant. De ce fait, l’île du nord de l’Europe se doit d’accepter la décision du gouvernement de ce qui fut, jadis, l’une de ses colonies.

Pour rappel, le 1er février 2021, une opération militaire de l’armée birmane renversait le président Win Myint et Aung San Suu Kyi, démocratiquement élus à la tête du pays en 2015. Suite au coup d’Etat, Min Aung Hlaing, le commandant en chef de l’armée se voit remettre les pleins pouvoirs, entraînant de vives réactions contestataires dans le pays et partout dans le monde.

 

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