Plus tôt dans la semaine, le gouvernement britannique souhaitait continuer dans sa phase de confinement. Mais hier, la situation a évolué.
Ce jeudi 12 mars, l’Organisme Mondial de la Santé a classifié le coronavirus de pandémie. Une annonce qui a entraîné, dans la même journée, une réunion d’urgence du comité gouvernemental britannique, COBRA. Le gouvernement a alors déclaré qu’il passait à la phase de « ralentissement » du coronavirus. Celle-ci entraîne de nouvelles directives, dont le but est de retarder le taux maximal du nombre d’infections. Ainsi, le ministère espère donner du temps et des ressources cruciales aux hôpitaux pour traiter les malades, et repousser le pic maximal du COVID-19 jusqu’à cet été, lorsque le NHS sera mieux préparé à faire face au déluge de nouveaux cas. Cette technique est surnommée « l’aplatissement de la courbe » (flattening the curve).
The blue curve is bad. The yellow curve, not so bad.
— Michigan Medicine (@umichmedicine) March 11, 2020
What can we all do to make sure we keep #coronavirus cases at a manageable level? And will it really work? We asked a historian who studies epidemics: https://t.co/ixBKuyK1Sm pic.twitter.com/Gbg2I3miEK
Les nouvelles mesures annoncées
-Nouvelles procédures d’auto-isolement : à partir d’aujourd’hui (vendredi 13 mars), si vous présentez des symptômes relatifs au coronavirus (fièvre, toux sèche, maux de tête) vous devez rester chez vous pendant sept jours.
-Restrictions mineures de mouvement : les voyages scolaires à l’étranger sont annulés et toute personne ayant plus de 70 ans ne devrait pas sortir du territoire.
-Examen de la fermeture des écoles : les écoles du Royaume-Uni ne sont pas fermées pour le moment, mais cette décision continue d’être étudiée. Si elles sont fermées, cela sera pour une période prolongée, possiblement jusqu’à cet été.
-Une possible annulation d’événements sportifs majeurs : c’est pour l’instant en considération. Cette décision est prise en compte, car ce genre de manifestation représente une charge importante pour les services publics.
D’autres mesures drastiques ont été évoquées, notamment sur les distances sociales à respecter, ce qui entraînerait plus de travail à domicile et une possible interdiction de grands rassemblements. Le gouvernement préfère ne pas opter pour cela, pour le moment ; mais cela reste envisageable pour les prochaines semaines, si la situation empire. Outre le travail à domicile, ces nouveaux dispositifs n’ont pas d’impact direct sur la vie de tous les jours à Londres. Et heureusement, le budget britannique, révélé cette semaine, offre un financement de secours de trois milliards de pounds, afin de protéger les pubs et autres lieux, des impacts négatifs causés par cette phase de ralentissement.
« La pire crise de santé publique »
À 9h hier matin, le Royaume-Uni faisait état de 596 cas confirmés et du décès de 10 patients atteints du COVID-19. Boris Johnson a aussi averti qu’il est possible qu’environ 10 000 personnes aient contracté le virus dans le pays, si l’on prend en considération le nombre de cas non diagnostiqués. Pour le Premier ministre, il s’agit de « la pire crise de santé publique depuis une génération ».