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Nazanin Zaghari-Ratcliffe de retour au Royaume-Uni après six ans de détention en Iran

Nazanin Zaghari-Ratcliffe et son mari assis dans un canapéNazanin Zaghari-Ratcliffe et son mari assis dans un canapé
MrZeroPage - Wikimedia Commons
Écrit par Colin Porhel
Publié le 17 mars 2022, mis à jour le 17 mars 2022

Emprisonnée depuis 2016, la chercheuse Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été libérée d’Iran mercredi. Son compatriote Anoosheh Ashoori, retenu en otage depuis 2017, est également de retour au Royaume-Uni.

 

La chercheuse avait été condamnée en Iran il y a six ans pour sédition, un jugement qu’elle réfute depuis son arrestation. Accueillie par ses proches à l’aéroport, elle vivra dans un premier temps dans un logement fourni par le ministère des Affaires étrangères avec son mari et ses enfants. « Nous espérons les voir ce week-end », a réagi, heureux, son beau-père, John Ratcliffe.

Anoosheh Ashoori, accusé d’espionnage par la République islamique, a lui aussi pu retrouver sa famille. Condamné à douze ans de prison, il aura finalement purgé moins de la moitié de sa peine. Un soulagement pour ses enfants, qui se disent néanmoins conscients de la difficulté pour leur père de vivre avec un tel traumatisme.

 

Un contexte diplomatique favorable

La libération des deux citoyens britanniques intervient alors que les signataires de l’Accord de Vienne s'apprêtent à renouveler « prochainement » le Plan d'action global commun sur le programme du nucléaire iranien, a indiqué Londres. Le texte prévoit notamment un allègement des sanctions contre Téhéran en échange de la limitation de son programme nucléaire.

Dans le même temps, le Royaume-Uni vient de procéder au remboursement d’une dette de £394 millions et vieille de près de cinquante ans à l’Iran. Un geste sans aucun lien avec la libération des deux otages, selon le gouvernement britannique. Richard Ratcliffe, le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, avait autrefois affirmé que la détention de sa femme concernait en réalité le non-paiement de cette dette.

Le gouvernement britannique, par l’intermédiaire de son secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, James Cleverly, a par ailleurs confirmé que le Royaume-Uni continue à œuvrer pour le retour au pays de Morad Tahbaz, un Irano-Américain possédant également la nationalité britannique. Ce dernier, condamné à dix ans de prison pour « conspiration avec l'Amérique », bénéficie depuis mercredi d'une libération conditionnelle.