Le 15 mars, le journaliste travaillant pour la chaîne américaine Fox News a été tué près de Kiev. Une enquête pour crime de guerre a été ouverte par la justice française.
Les faits ont eu lieu dans la banlieue de la capitale ukrainienne, dans la ville de Horenka. A ce jour, cinq journalistes sont morts en couvrant le combat de l’Ukraine face à l’invasion russe.
Le véhicule de Fox News pris pour cible
Lundi 14 mars, un véhicule d’une équipe de journalistes de Fox News a été prise pour cible par des tirs, annonce un communiqué de la chaîne américaine.
Fox News memo on the death of its cameraman, Pierre Zakrzewski, in Ukraine. Pierre was with Ben Hall when their vehicle was struck by incoming fire. Hall remains hospitalized. pic.twitter.com/CAGB5FLwYW
— Michael M. Grynbaum (@grynbaum) March 15, 2022
Pierre Zakrzewski, un journaliste émérite
Pierre Zakrzewski, journaliste caméraman, a succombé à ses blessures. Âgé de 55 ans, il était un photographe de guerre de longue date pour Fox News. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lui ont rendu hommage.
Sur Twitter, son cousin a honoré un "homme incroyable, éthique et humain", qui refusait de "lâcher" l'Ukraine.
C’était un homme incroyable, éthique et humain, « une légende absolue » selon ses collègues.
— Valentin Chevalier (@valentin_chev) March 15, 2022
Quand on lui demandait il y a quelques jours s’il comptait rentrer bientôt :
« Pas pour l’instant. Honnêtement je ne veux pas lâcher ce pays. J’ai une responsabilité de rester »
Une journaliste ukrainienne qui l’accompagnait, Oleksandra Kuvshinova, a été tuée elle aussi. Un autre journaliste de Fox News présent dans le véhicule, Benjamin Hall, de nationalité britannique, a été touché et reste hospitalisé.
Le parquet antiterroriste français ouvre une enquête
Sollicité par l’AFP, le parquet antiterroriste français (Pnat) a déclaré avoir ouvert une enquête quant à un possible crime de guerre suite au décès du journaliste franco-irlandais Pierre Zakrzewski.
Le Pnat a précisé que l’enquête, rendue possible par la nationalité française du journaliste, avait été ouverte pour “atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international” et “attaque délibérée contre une personne civile qui ne participe pas directement aux hostilités”.