Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Grâce à Freddy Krueger, les rues nommées “Elm Street” coûtent jusqu’à 70% moins cher

Freddy KruegerFreddy Krueger
Enrique Guzman Egas - unsplash
Écrit par Lili Auriat
Publié le 27 octobre 2021, mis à jour le 28 octobre 2021

« Elm Street », ce nom sonne familier ? Si vous le reconnaissez, c’est que vous faites partie de ceux que Freddy Krueger a empêché de dormir pendant de longues nuits. Ce personnage des Griffes de la nuit en a terrifié plus d’un, si bien qu’au Royaume-Uni, le prix des maisons dans les rues nommées Elm Street en pâtit, près de quarante ans après la sortie en salle du film d’horreur culte.

 

Le personnage aux griffes de fer et au visage monstrueux terrifie, dans ses films, les habitants de la rue Elm Street à Springwood, dans l’Ohio. Au Royaume-Uni, les maisons sur les rues du même nom se vendent encore jusqu'à 70 % de moins que la moyenne locale, preuve des séquelles laissées par Freddy Krueger dans l’inconscient collectif.

 

« Les griffes de la nuit » : quand la fiction dépasse la réalité

La Yorkshire Building Society (YBS) a mené une étude montrant que les prix de propriétés sur Elm Streets au cours de la dernière décennie étaient en moyenne 42 % inférieurs par rapport à celui du marché des quartiers alentours.

La plus grande différence proportionnelle a été observée dans le comté de Durham, en Angleterre, où les maisons se vendent 70% moins chères, soit £74 204 de moins, que les autres propriétés de la zone. A Cheltenham, dans le Gloucestershire, la différence est d’autant plus impressionnante en termes de prix réel, puisque les maisons se vendent en moyenne £158 ​​372 de moins.

Ailleurs sur l’archipel, le marché des rues Elm Street n’est pas non plus épargné : à Blackburn dans le Lancashire, on compte environ 67 % de différence de prix, et jusqu’à 62% à Wakefield dans le West Yorkshire. Ferndale, au Pays de Galle, est la seule ville au Royaume-Uni où les maisons sur Elm Street sont vendues à un prix identique voire supérieur au prix moyen de la région.

 

« Le marché superstitieux »

Les experts donnent un nom à ce phénomène où une légende ou un film d’horreur influence le marché de l’immobilier : « le marché superstitieux ». Malgré l’existence de ce « marché superstitieux », la YBS a commandé une autre enquête révélant que six Britanniques sur dix seraient prêts à conclure une bonne affaire même si une maison était réputée « hantée ». Les chiffres montrent également que sept adultes sur dix ne seraient pas découragés de vivre sur une Elm Street au Royaume-Uni.

Si certaines propriétés voient leur valeur diminuer à cause d’un film, pour d’autres, le monde de l’horreur est une véritable mine d’or. Les prix de vente des maisons ayant servi de décor pour L'Exorciste ou L’affaire d'Amityville, ont explosé après la sortie en salle de ces films désormais cultes. Certains cinéphiles sont prêts à payer plus cher leur maison pour posséder un morceau de l'histoire d'Hollywood et voir défiler avec fierté les « Tour Bus » devant leurs fenêtres.

 

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions