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Climat : 2020, année la plus chaude jamais enregistrée ?

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markus spike - unsplash
Écrit par Pauline Berger
Publié le 5 novembre 2020, mis à jour le 10 décembre 2020

2020 s'apprête à être élue année la plus chaude jamais enregistrée, malgré le phénomène climatique de diminution de la température de l'océan pacifique, dénommé La Niña.

Alors que Boris Johnson doit annoncer sa nouvelle stratégie climatique pour atteindre l'objectif de zéro émission de CO2 d'ici 2050, l'organisation météorologique mondiale (WMO) a officiellement déclaré l'actualité du phénomène océano-atmosphérique, La Niña. Celui-ci se traduit par une baisse de 3 à 5 degrés de la température des eaux de surface de l'océan pacifique, correspondant à la première dizaine de mètres de profondeur. Cela aura comme principal conséquence d'engendrer un hiver plus froid et tempétueux dans l'hémisphère nord.

Le dernier épisode similaire est survenu en 2010/2011. L'évènements climatique La Niña entraînera de puissants épisodes météorologiques, tels que de fortes pluies, tempêtes, et ouragans dans l'Atlantique, durant le premier quart de 2021. Malgré son origine naturelle, elle risque d'avoir une portée nettement plus dramatique que dans le passé. En effet, le réchauffement climatique a déjà fragilisé de nombreux territoires du monde entier et durci les conditions de vie de leurs populations, les rendant plus vulnérables à de tels phénomènes environnementaux.

Le plan climatique de Boris Johnson sera-t-il à la hauteur du défi environnemental ?

Le réchauffement climatique est un phénomène mondial auquel doit se confronter l'ensemble des gouvernements. Les dangers que font porter des évènements comme La Niña sur des millions d'individus mettent en exergue l'urgence actuelle pour les dirigeants de prendre des mesures concrètes et de grande ampleur.

Le collectif Climate Coalition composé de 70 associations caritatives et manifestants, et représentant 22 millions de personnes au Royaume-Uni, espère que Boris Johnson a bien réalisé la nécessité d'agir dès maintenant. Ce dernier doit annoncer son plan en dix points définissant les moyens de la mise en place d'une relance économique plus soucieuse du contrôle des émissions de gaz à effet de serre (GES). Sont attendues la semaine prochaine des mesures telles que la fin des investissements du Royaume-Uni envers des sources d'énergies fossiles à l'étranger et des efforts pour restaurer des zones naturelles nationales en danger. La mise en œuvre d'un système bancaire plus vert afin de favoriser les investissements à faible empreinte carbone fait également partie des enjeux de ce plan. En effet, l'impact écologique des banques est très important, celles-ci pouvant financer des projets et des entreprises accordant peu de considération aux conséquences environnementales de leurs actions.

Climate Coalition a tenu à rappeler la nécessité d'améliorer également l'isolation de l'ensemble des maisons du Royaume-Uni et d'en finir avec les chaudières à gaz pour les remplacer par des pompes à chaleur, plus écologiques. Sans ces changements de nos façons de vivre, impossible d'atteindre l'objectif climatique de 2050 d'après le collectif national. Il est essentiel d'allonger le plan gouvernemental actuel, se terminant en mars, qui ne parviendra pas à mettre fin au chauffage à partir d'énergies fossiles dans des dizaines de millions de domiciles.

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