Mercredi 9 mai était célébrée la Journée de l’Europe. Pas de cérémonie en grande pompe au Royaume-Uni, mais une piqûre de rappel : le Brexit, c’est dans moins d’un an. Mais déjà, les politiques de la Première ministre battent de l’aile, la laissant de plus en plus seule.
Alors que le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi 10 mai le prix Charlemagne, plus ancienne distinction européenne, pour “l’élan donné à l’Europe” au cours de sa campagne, mais également son engagement en faveur de l’environnement, il est une Première ministre qui ne s’attire pas particulièrement les faveurs de l’Union européenne : Theresa May. Une désolidarisation qui s’est notamment manifestée par l’exclusion du Royaume-Uni du projet Galileo.
LIVE | À l’heure de l’épreuve de vérité pour l’Europe, le Président @EmmanuelMacron reçoit le Prix Charlemagne et réaffirme sa détermination sans faille à refonder l’Europe.
— Élysée (@Elysee) May 10, 2018
Suivez la cérémonie en direct : https://t.co/P3YewSMNRZ#Karlspreis
Si le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a rencontré son homologue britannique en mars dernier, c’est notamment pour rappeler la stratégie ferme de l’Union européenne (bien que n’ayant “nothing against the UK”). Une volonté de conserver des relations commerciales les plus proches possibles, tout en conservant le cadre défini par l’UE concernant les produits financiers.
L’union douanière : le sujet qui fâche
C’est en effet la question de l’union douanière entre le Royaume-Uni et l’Union européenne qui fragilise le gouvernement de May. Début mai, une soixantaine de députés suivant Jacob Rees-Mogg ont présenté un rapport d’une trentaine de pages à la Première ministre critiquant le modèle d’union douanière qu’elle envisage.
Plus récemment, son Secrétaire d’Etat en charge de Affaires Etrangères et du Commonwealth, un certain Boris Johnson, a pointé du doigt la stratégie de May comme étant “crazy”.
Dernier coup dur : mardi 8 mai, les Lords ont voté un amendement au “EU Withdrawal Bill”, la loi qui régit les modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, annonçant que le gouvernement devra négocier pour rester dans l’Espace Economique Européen. Si rien n’est encore acté, les Lords ayant une troisième lecture du projet de loi mercredi 16 mai, ces décisions mettent à mal une politique qui se voulait fédératrice de sortie de l’UE.