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Brexit : pas de divorce brutal le 12 avril, mais des conditions

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Écrit par Jennifer Febvay
Publié le 11 avril 2019

Le Royaume-Uni a obtenu un délai de six mois supplémentaires pour réussir sa sortie de l’Union Européenne. Cette nuit, les 28 ont validé une nouvelle date butoir fixée au 31 octobre 2019. Ce compromis est toutefois soumis à plusieurs conditions.

Après avoir tergiversé durant de longs mois, les pays membres de l’Union Européenne se sont mis d’accord sur un nouveau report du Brexit au 31 octobre 2019. Une date qui n’a pas échappé à la presse britannique, qualifiant cette nouvelle option de « Halloween Brexit ». Un hastag a même été lancé sur Twitter, avec déjà plus de 27 000 tweets ce matin.

Ce délai supplémentaire implique cependant plusieurs conditions.

1. Le report fixé au 31 octobre sera le dernier. L’UE précise qu’il n’y aura pas de nouvelle extension après cette date.

2. Si un accord de retrait est accepté par le Parlement britannique puis ratifié par les deux parties avant la fin octobre, le départ du Royaume-Uni aura lieu le premier jour du mois suivant.

3. Si le Royaume-Uni est encore membre de l'UE les 23-26 mai (dates des élections européennes), il sera tenu d’organiser des ces mêmes élections, sinon le pays sera contraint de quitter l’UE au 1er juin 2019.

4. L’accord de retrait déjà présenté trois fois devant le Parlement britannique ne pourra en aucun cas être renégocié.

Par ailleurs, le Royaume-Uni demeure un état membre de l’UE conservant la totalité de ses droits et de ses devoirs durant la période de report.

Une décision loin de mettre tout le monde d’accord

De son côté la Première ministre britannique assure poursuivre les discussions avec l’opposition travailliste et œuvre à former une majorité parlementaire en vue de « parvenir à un consensus sur un accord dans l’intérêt national ».

 

À l’inverse, le président français Emmanuel Macron, pourtant réticent à l’idée d’un report trop long, félicite les états membres d’avoir su garder leur « unité ».

 

Malgré cet enthousiasme, la presse britannique condamne « l’extrême fermeté » du président français, le tenant pour responsable d’un report à octobre 2019 plutôt qu’à 2020. Mais le président Macronn’en démord pas et dit « assumer ce rôle de clarté et de fermeté ».

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