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Brexit : de multiples accrocs à la démocratie dénoncés

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Écrit par Marie Colombier
Publié le 18 mars 2019, mis à jour le 18 mars 2019

La saga Brexit s’éternise, les épisodes se ressemblent. Les protagonistes à bout de souffle ne respectent plus le script. La fin semble chaotique.

Les Britanniques sont las. Brexit – pas Brexit ? Non mais si, mais quand ? Ce qui les dérangent le plus aujourd’hui ce sont les multiples accrocs à la démocratie. Ils ont l’impression que leurs droits ont été bafoués face aux pratiques (non) démocratiques d’un gouvernement qui soumet au vote un texte déjà rejeté deux fois. Ce même gouvernement accusé de soudoyer les voix de certains députés.

Les citoyens devraient pouvoir se prononcer sur le texte

« N’est-ce pas ironique que Theresa May s’insurge contre l’idée d’un second référendum sous prétexte que celui-ci ne respecterait pas les résultats du référendum de 2016 alors qu’elle fait voter un texte pour la troisième fois au Parlement ? » s’interrogent des citoyens britanniques sur les réseaux sociaux. De son côté, Jeremy Corbyn trouve « ridicule » que le texte soit présenté une troisième fois aux députés.

A ce stade, on n’est plus vraiment dans le ridicule. Si Theresa May souhaite obtenir un mandat clair de la part de la nation, ce n’est pas en proposant le même texte trois fois au Parlement qu’elle l’obtiendra. Ou du moins il ne serait pas représentatif de « la nation » comme elle l’entend.

Pour rappel, 48,1 % des britanniques ont voté contre le Brexit lors du référendum. C’était il y a 3 ans dans des conditions qui ont été souvent déplorées. Aujourd’hui, à 11 jours de la sortie officielle de l’UE, les Britanniques ne sont pas plus avancés. Leurs députés ont voté deux fois contre l’accord de sortie proposé. Des députés qui - selon certains - ont été soudoyés à plusieurs reprises par le gouvernement. Encore aujourd’hui, dans un contexte de persuasion politique à l’égard du parti unioniste nord-irlandais, l’annonce de Philippe Hammond, ministre des finances, sur des révisions budgétaires à venir pour les régions décentralisées a de quoi surprendre.

Jeremy Corbyn a annoncé que son parti pourrait soutenir un amendement qui validerait l'accord de retrait à condition qu'il soit soumis à un référendum. Les citoyens britanniques devraient pouvoir se prononcer sur ce texte.