Hier le Premier ministre a dévoilé le plan de relance économique du Royaume-Uni post-confinement, et a annoncé la mise en place d’un « New deal » budgétisé à 5 milliards de livres sterling.
La symbolique est forte. Pour son premier grand discours post confinement, Boris Johnson a présenté le plan de relance mis en place par son gouvernement et intitulé « New deal », 87 ans après l’annonce du fameux « New deal » de Franklin Delano Roosevelt en 1933. Et pour cause, à l’instar du président américain de l’époque, le Premier ministre entend remettre l’économie britannique sur les rails en injectant 5 milliards de livres sterling dans les infrastructures du pays. Une « révolution par les infrastructures » que l’on pourrait résumer à ce slogan : « Build, Build, Build ! ».
Face à une crise économique que Johnson a jugé plus grave que celle de 2008, c’est donc 5 milliards de livres qui seront destinées à la construction de routes, d’hôpitaux, ou encore d’écoles et de centres-villes afin de stimuler une économie à l’arrêt depuis des mois. Une enveloppe toutefois bien modeste en comparaison du New deal original, et qui n’est en réalité pas nouvelle : il s’agit en fait d’une accélération des versements déjà prévus dans le budget annuel présenté il y a quelques mois par Rishi Sunak.
« New deal » : le détail du financement des infrastructures
Le Premier ministre a donné des précisions sur les investissements qui seront effectués à partir des 5 milliards de livres sterling annoncés.
- 1.5 milliard de livres ira à l’entretien des hôpitaux
- 100 millions de livres seront injectées dans la construction de 29 nouveaux réseaux routiers
- 1 milliard de livres seront allouées au financement d’un programme de construction d’écoles étalé sur 10 ans
- 760 millions de livres pour entretenir les écoles et les Further Education Colleges
- 142 millions de livres pour l’innovation et la maintenance digitale dans les tribunaux
- 83 millions de livres pour l’entretien des prisons
- 60 millions pour la mise en place de centres d’incarcération temporaires
- 900 millions de livres pour des « projets de croissance locale »
D’autres programmes seront dévoilés en temps voulu par le Premier ministre.
Des pertes d’emplois inévitables
Le Premier ministre a admis que des pertes d’emplois seraient inévitables, et que le Job Retention Scheme ne pourrait pas continuer indéfiniment en raison du coût exorbitant de ce programme. De nombreuses personnes ont perdu des emplois au cours du confinement, « qui ne reviendront pas ou du moins pas sous la même forme » a confirmé Boris Johnson. Si l’opposition, en la personne de Keir Starmer, a critiqué Johnson pour sa position sur l’emploi, c’est le ministre des finances Rishi Sunak qui devrait apporter plus de précisions dès la semaine prochaine sur le plan du gouvernement afin de lutter contre le chômage.
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