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Alzheimer : de nouvelles pistes pour le traitement et la prévention de la maladie

Un chercheur en train de faire des recherches Un chercheur en train de faire des recherches
Unsplash - Satheesh Sankaran
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 16 novembre 2021, mis à jour le 16 novembre 2021

Des essais menés sur des souris ont permis à des chercheurs britanniques d’explorer de nouvelles pistes prometteuses quant au traitement et la vaccination de la maladie d’Alzheimer.

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative caractérisée par une réduction de certaines fonctions intellectuelles ainsi que de la mémoire. De nombreux scientifiques conduisent des recherches constantes afin d’améliorer les connaissances sur les causes et le traitement de cette pathologie.

 

Les protéines béta-amyloïdes au coeur des recherches scientifiques

Des protéines béta-amyloïdes sont naturellement présentes en plaques dans le cerveau humain et sont communément associées à la maladie d’Alzheimer. Lorsqu’une personne est atteinte de cette pathologie, elles se raccourcissent. Certains scientifiques pensent que les formes de ces protéines sont la clé du développement et de la progression de la maladie. Mais au cours des essais cliniques, aucun des traitements potentiels dissolvant ces plaques amyloïdes ne s’est révélé concluant, provoquant parfois même des effets secondaires néfastes. Au lieu de se concentrer sur leur forme en plaque, les nouveaux produits envisagés par des chercheurs britanniques se centrent sur une forme différente de l’amyloïde considérée comme hautement toxique.

 

Des essais réussis sur des souris qui auraient développé des anticorps et même retrouvé une partie de leur mémoire

Ce nouveau traitement ouvre la possibilité de la création d’un vaccin pour combattre Alzheimer, mais pour l’heure, il n’a été testé que sur des souris. L’introduction d’un anticorps dans l’organisme de la souris neutraliserait les formes raccourcies des amyloïdes solubles, sans se lier aux formes normales de la protéine. Le Dr Peeti Bakrania et ses collègues de LifeArc ont adapté cet anticorps afin que le système immunitaire humain ne le considère pas comme étranger et l’accepte : il a été dénommé TAP01_04. En réalisant les essais, les chercheurs ont réalisé que les souris ayant reçu cette sorte de vaccin produisaient des anticorps de forme TAP01.

Cet anticorps et vaccin réalisés pour contrer les protéines beta-amyloïdes sont appelés TAPAS et ont été testés avec succès sur deux différentes formes de la maladie d’Alzheimer sur des souris. Ils ont aidé à restaurer des fonctions neuronales et à augmenter le métabolisme de glucose dans le cerveau tout en restaurant une partie de la perte de mémoire. Quand ils n’étaient pas directement dirigés, ils ont réduit la formation de la plaque-amyloïde beta. Il s’agit, selon ces chercheurs britanniques issus de l’Université de Leicester, du centre médical universitaire de Gottingen ainsi que LifeArc, de progrès très intéressants. Ils donnent de l’espoir quant à la vaccination et au traitement de la maladie d’Alzheimer. Mark Carr, professeur à l’université de Leicester, a confié aux médias britanniques que ces traitements “ouvrent la possibilité de traiter non seulement la maladie d’Alzheimer une fois les symptômes détectés, mais aussi de prévenir la maladie à l’aide du vaccin, avant même l’apparition des symptômes.”