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Londres entérine un nouveau dispositif pour la lutte contre le cancer

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Mufid Majnun - Unsplash
Écrit par Johanna Wozniak
Publié le 25 février 2021, mis à jour le 25 février 2021

Au Royaume-Uni environ 600 000 tests frottis n’ont pu être effectués entre les mois d’avril et mai dernier, selon la Jo's Cervical Cancer Trust, principale organisation caritative britannique de lutte contre le cancer du col de l'utérus. Les raisons sont multiples : pandémie du Covid-19, gêne, peur ou encore barrière culturelle. Pour remédier à ce manquement, le NHS, la Public Health England et le King's College London entendent mettre à disposition gracieusement des tests frottis à effectuer à domicile, afin d’essayer de faciliter le dépistage du cancer du col de l’utérus. Déjà entérinés au Danemark et en Australie, pour la première fois ce dispositif destiné à promouvoir ces auto-tests va être instauré en Angleterre.

« L'amélioration de l'accès aux soins est toujours une bonne chose même si l'aspect humain où la femme peut poser des questions pourrait manquer », a déclaré Dr Marine Vincent, fondatrice et PDG de The French Pharmacy à Londres. Environ 31 000 femmes seront visées par ces tests à domicile, âgées de 25 à 64 ans. Certaines des futures intéressées ont accumulé jusqu’à 15 mois de retard sur leur contrôle. Les arrondissements londoniens au sein desquels les rendez-vous ont été les moins honorés sont ceux de Barnet, Camden, Islington, Newham et Tower Hamlets.

 

Une prévention renforcée

Dans un premier temps, 19 000 tests seront remis par voie postale et 12 000 par les médecins généralistes. En ce qui concerne le développement de ces derniers en pharmacie, Dr Marine Vincent répond que « le pharmacien est formé pour savoir expliquer la méthodologie et demeurer à l'écoute de ses patients permettant ainsi de les accompagner et de répondre à leurs questions ». Elle explique que « cette mesure pourrait amener plus de femmes à se faire tester », mais il faut tout de même garder une marge de prudence car « le frottis est un acte délicat et il faudra attendre les premiers résultats pour savoir si cela est suffisant pour diagnostiquer assez tôt de possibles lésions cancéreuses ».

Ruth Stubbs, responsable du programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus à la Public Health England, explique le cheminement de ces tests : « après avoir été effectués à domicile, les tests seront envoyés pour être examinés. Les résultats seront envoyés par la poste et dans les cabinets médicaux des patientes. Si le test à domicile détecte le papillomavirus humain, les femmes seront invitées à se rendre dans leur cabinet médical pour un frottis standard en guise de suivi ».

 

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