Selon des experts, le Royaume-Uni a atteint un seuil crucial en 2022 en enregistrant l'année la plus chaude jamais enregistrée. Étonnamment, les prévisions indiquent que cette année record pourrait sembler "fraîche" par rapport aux années suivantes...
Il fait chaud non ? Une phrase que beaucoup d’Anglais se sont surpris à dire. Effectivement, atteindre des températures supérieures à 40°C plusieurs fois dans la même saison au Royaume-Uni, marque un tournant dans l’histoire climatique.
Un épisode de chaleur jamais vu sur le sol britannique
Un rapport de l'agence nationale de météorologie (Met Office), publié le 27 juillet, met en avant l'importance de l'année 2022, en termes de changement climatique. Liz Bentley, directrice de la Royal Meteorological Society, souligne un “avant/après” inédit.
Le rapport met en évidence les risques directs pour l'agriculture, car certains animaux et plantes voient leurs cycles de vie modifiés, notamment en ce qui concerne la pollinisation, essentielle pour la biodiversité et l'agriculture.
De tristes records : entre sécheresse et tempêtes au Royaume-Uni
En 2022, le Royaume-Uni a dû faire face à des températures extrêmes en juillet et à une sécheresse interminable, provoquant des incendies et déclenchant pour la première fois une urgence nationale déclarée par l'Agence de sécurité sanitaire. La température moyenne a dépassé 10°C, surpassant le précédent record de 2014 (10,93°C).
Quatre tempêtes majeures ont frappé le pays, et la tempête Eunice du 18 février 2022 a été la plus impactante depuis 2014. De plus, les neuf premiers mois de l'année ont été les plus secs en Angleterre et au Pays de Galles depuis 1976, entraînant des restrictions d'eau.
Le tournant climatique, un enjeu futur et politique
Le rapport météorologique du Met Office est publié à un moment où les objectifs climatiques du gouvernement conservateur et de l'opposition sont remis en question en raison de la crise du coût de la vie.
Ainsi, les experts estiment que d'ici 2100, toutes les années seront aussi chaudes, voire plus chaudes, que l'année 2022. Toutefois, chaque réduction de tonne de carbone contribue à limiter l'augmentation des températures et la fréquence des catastrophes climatiques. L'avenir dépendra largement du volume d'émissions de gaz à effet de serre que nous continuons de produire, selon les chercheurs de l’agence.