Ce samedi 11 novembre se tenaient à Londres des marches pro-palestiniennes demandant un cessez-le-feu. Celles-ci ont succédé aux commémorations des soldats britanniques et aux deux minutes de silence effectuées en leur honneur à 11h.
Dès midi, la marche a débuté dans le calme depuis Hyde Park, et s’est progressivement dirigée vers l’ambassade des Etats-Unis, après qu’ils ont réaffirmé leurs positions pro-israéliennes.
Ces manifestations étaient l’occasion pour les militants d’arborer des drapeaux palestiniens et de nombreuses pancartes demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Une manifestation d’une ampleur inédite depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre
Au total, ce sont 300.000 personnes qui sont venues manifester dans la capitale selon la police, 800.000 d’après les chiffres des organisateurs, faisant de cette marche la plus grande jamais organisée depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. De nombreux témoignages ont montré une large diversité des participants.
Pour faire face à cet afflux et éviter de possibles débordements, le nombre de policiers mobilisés était également très élevé, avec environ 2.000 agents placés aux abords du chemin emprunté.
Une marche pro-palestinienne organisée malgré les réticences du gouvernement
Voir aussi : Que retenir du premier discours du trône de Charles III ?
Cette marche intervient dans un contexte politique tendu, moins d’une semaine après le discours du trône annonçant l’interdiction pour les organismes publics d’afficher des positions pro-palestiniennes.
Rishi Sunak, Premier ministre, s’était par ailleurs prononcé au sujet de la marche, et la jugeait “irrespectueuse” du fait des commémorations nationales du 11 novembre. Il annonçait également tenir d’ores et déjà pour “responsable” Mark Rowley, chef de la police, des possibles débordements.
Au sein de son gouvernement, d’autres se sont également exprimés à ce sujet, telle que la ministre de l’Intérieur Suella Braverman qui qualifiait ces manifestations de “marches de la haine”.
Une manifestation perturbée par certains débordements et actes de violence
Malgré une majorité pacifique, cette marche a été l’occasion pour certains contre-manifestants de faire preuve de violence. Parmi ces derniers, des militants nationalistes, appartenant majoritairement à l’English Defense League, se sont attaqués à la police en leur lançant des bouteilles et autres projectiles, après avoir tenté de se diriger vers le mémorial en hommages aux soldats britanniques morts combats du quartier White Hall. Selon le commissaire adjoint Matt Twist, l’ampleur de ces actes de violence étaient “extraordinaires et très inquiétants”, ce qui a été à l’origine de l’arrestation de 150 personnes, deux autres étant activement recherchées.
Face à ces débordements, Rishi Sunak a annoncé regretter la participation de contre-manifestants et de sympathisants du Hamas à cette marche pro-palestinienne.
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