Édition internationale

Trois ressortissants iraniens inculpés pour espionnage et violences ciblées à Londres

Trois ressortissants iraniens ont été inculpés à Londres pour des faits présumés d’espionnage et de préparation d’actes violents sur le sol britannique. Selon les autorités, ils auraient agi pour le compte de la République islamique d’Iran entre août 2024 et février 2025, visant notamment des opposants au régime.

Ambassade Iran 2008Ambassade Iran 2008
Écrit par Hermine Pinoteau
Publié le 19 mai 2025

 

À l’issue d’une enquête menée par son unité antiterroriste, la police métropolitaine de Londres a annoncé, samedi 17 mai, l’inculpation de trois ressortissants iraniens pour des “accusations extrêmement graves”. Ils sont soupçonnés d’avoir mené des activités d’espionnage au profit de la République islamique d’Iran entre août 2024 et février 2025.

 

Arrêtés le 3 mai dernier, les trois hommes ont comparu ce samedi devant un tribunal de Londres. Placés en détention provisoire, ils doivent de nouveau être présentés à la Cour criminelle de l’Old Bailey le 6 juin.

 

De lourdes accusations contre ces ressortissants iraniens

 

Selon The Metropolitan Police, les trois accusés seraient entrés sur le sol britannique “par des moyens irréguliers, notamment de petits bateaux”, entre 2016 et 2022.

 

Mostafa Sepahvand, 39 ans, est accusé d’avoir mené des opérations de surveillance, de recherche ou de reconnaissance “dans l’intention de commettre des actes de violence grave contre une personne au Royaume-Uni”. Farhad Javadi Manesh et Shapoor Qalehali Khani Noori sont, quant à eux, poursuivis pour des actes similaires, commis dans “le but que des violences graves soient commises par d’autres contre une personne au Royaume-Uni”.

 

D’après la BBC, les suspects prévoyaient notamment de s'en prendre à des journalistes travaillant pour la chaîne Iran International, un média d’opposition au régime iranien basé à Londres, que Téhéran considère comme une organisation terroriste.

 

Londres riposte face aux ingérences iraniennes

 

En réaction aux menaces croissantes imputées à la République islamique, le gouvernement britannique a annoncé en mars dernier placer l’Iran, ses services de renseignement et les Gardiens de la Révolution au niveau le plus élevé du Foreign Influence Registration Scheme (FIRS), un dispositif destiné à contrer “les influences étrangères secrètes” sur le territoire britannique.


Dans un communiqué, la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a affirmé : “L’Iran doit être tenu pour responsable de ses actes. Nous devons renforcer nos pouvoirs pour protéger notre sécurité nationale, car nous ne tolérerons pas de menaces croissantes émanant d'États sur notre sol.”

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