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Théâtre : Sir Andrew Lloyd Webber contraint d’annuler la première de Cendrillon

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Wikimedia Commons
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 20 juillet 2021, mis à jour le 20 juillet 2021

Un seul cas de Covid parmi sa troupe aura fait déchanter le dramaturge. Le père de Cats et de The Phantom of the Opera regrette le désintérêt du gouvernement envers une industrie déjà “à genoux”.

 

La première de « Cendrillon », comédie musicale portée par l’illustre Sir Andrew Lloyd Webber, est à nouveau annulée, l’un des membres de la troupe ayant contracté le Covid. Tous les autres acteurs ont pourtant présenté un test négatif.

 

La controversée application de « Test and Track » du NHS, laquelle « ping » (alerte) les cas contacts afin de les soumettre au processus d’auto-isolement, a de nouveau frappé. Cette règle demeure en vigueur jusqu’au 16 août, contrairement à nombre de restrictions levées hier 19 juillet, dans le cadre du Freedom Day. Le compositeur déplore un système « complètement, mais alors complètement intenable ». Dans un communiqué, il a avancé les causes de ces annulations : « l’un des acteurs, qui n’était censé faire qu’une apparition brève au sein de la pièce, a été testé positif. ». Par souci de précaution, la troupe avait déjà annulé deux premières représentations ce samedi 17 juillet. Malgré les tests PCR réalisés par la suite, prouvant tous que les acteurs ne portaient pas le virus, l’obligation de quarantaine infligée par l’application aura contraint Sir Andrew Lloyd Webber à annuler ses représentations à venir.
 

Dans un cri du cœur, le dramaturge de renom a exprimé toute sa peine : « l’industrie du théâtre est à genoux », assure-t-il. D’aucuns lui conseillent de performer à Broadway, ce qu’il refuse, en concédant néanmoins, non sans sarcasme, qu’il s’attend à pouvoir ouvrir le bal « en 2084 ». Peu indulgent envers les ministres, il ajoute qu’il leur faut à tout prix « nous écouter » : une « dernière chance pour eux de démontrer d’un quelconque intérêt de leur part envers le théâtre ».

Si la situation d’Andrew Lloyd Webber peut inspirer l’empathie, certains ne sont pas de cet avis. Le critique Mark Shenton a ainsi tweeté « Personne ne l’a forcé à essayer de produire une nouvelle comédie musicale au milieu d’une pandémie. Et pourtant, c’est apparemment de la faute de tous les autres, mais certainement pas de la sienne. ».

 

Le Tweet de Mark Shenton

 

Que l’on soit ou non sensible aux aléas du créateur de Cats, les plus petites productions restent dépourvues, elles, de l’alternative Broadway. Difficile d’imaginer qu’elles puissent compter sur la notoriété et les moyens d’un Lloyd Webber pour repousser l’échéance. Derrière le quasi-milliardaire se cache bel et bien une industrie “à genoux”.