À quatre mois du couronnement de Charles III et juste après sa série sur Netflix, le Prince Harry se dévoile dans un livre événement : Le Suppléant. Relations avec son frère, mort de sa mère, frasques de jeunesse, guerre en Afghanistan, quelles sont les révélations du Prince Harry dans ses mémoires ?
« Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire. » Le Suppléant sort aujourd’hui en France, aux éditions Fayard, mais également en simultané en 16 langues à travers le monde. En plus de 500 pages, le duc de Sussex s’y livre comme jamais auparavant.
La rivalité entre Harry et William
Le nom de son ouvrage est révélateur. Harry évoque la difficulté d’être « suppléant ». Le terme viendrait d’une phrase prononcée par son père à Diana : « Magnifique ! Désormais tu m'as donné un héritier et un suppléant - mission accomplie ». Ce rôle de second couteau n’a jamais convenu à Harry qui a toujours eu du mal à trouver sa place. Ses relations avec son frère ont toujours été conflictuelles. Il évoque de nombreuses bagarres enfants mais aussi une altercation en 2019. « Il m'a attrapé par le col, arrachant mon collier, et m'a fait tomber par terre. J'ai atterri sur la gamelle du chien, qui s'est brisée sous mon dos, les morceaux m'entaillant », explique Harry. La raison d’autant de violence ? William et sa femme Kate auraient vu d’un mauvais oeil sa relation avec l’actrice Meghan Markle.
Concernant les allégations de racisme sur sa femme, Harry se défend d’ailleurs de toute confirmation : « Il y a une différence entre le racisme et des préjugés inconscients ». Sa famille la plus proche n’est d’ailleurs pas celle qui aurait fait des allusions racistes, notamment envers la couleur de peau de son fils Archie.
Les mauvaises blagues de son père Charles
Côté paternel, les relations ne sont pas non plus au beau fixe. Charles aimait ainsi faire cette blague à son fils : « Qui sait si je suis vraiment le prince de Galles ? Qui sait si je suis même ton père ? ». De quoi réveiller les rumeurs sur la réelle paternité de Charles et les rumeurs d’infidélité de Diana avec le major James Hewitt. Les frasques de Harry relayées par les tabloïds britanniques (costume nazi, drogue) semblaient même arranger son père qui passaient, auprès de l’opinion publique, de mari infidèle à père esseulé.
Harry accuse les paparazzis de la mort de Diana
Harry tout comme William ont toujours trouvé que les causes de l’accident de sa mère ne devaient pas être imputées à l’alcoolémie du chauffeur et la vitesse du véhicule. Pour eux, les paparazzis sont les vrais coupables. Harry a même souhaité à l’âge adulte se rendre sous le pont de l’Alma et recréer les conditions du drame. « On m’a déjà demandé si je voulais ouvrir […] une autre enquête. Je n’en vois pas vraiment l’utilité à ce stade », explique-t-il cependant.
25 personnes tuées en Afghanistan
Harry n’en ressent ni fierté, ni embarras. Alors en service en Afghanistan en 2012, le duc de Sussex a révélé avoir tué 25 talibans : « Je m'étais fixé comme objectif, dès le premier jour, de ne jamais me coucher avec des doutes sur le fait que j'avais fait ce qu'il fallait, que j'avais tiré sur des talibans et uniquement sur des talibans, sans civils à proximité ». Ces révélations ont provoqué de vives réactions du côté afghan. « Ce sont ces actions cruelles et barbares de Harry et d'autres qui ont réveillé la population afghane et ont conduit à un soulèvement armé contre eux. Nous appelons ce genre de soulèvement, le Djihad sacré », a déclaré au Telegraph Khalid Zadran, porte-parole de la police des talibans à Kaboul.
Harry souhaite renouer avec sa famille
Bien que la famille royale risque de ne pas apprécier qu’on étende son linge sale en public, Harry assure qu’il souhaite renouer avec ses proches. « Rien de ce que j'ai fait dans ce livre ou autrement n'a jamais été fait avec l'intention de leur nuire ou de les blesser », a-t-il déclaré à la chaîne britannique ITV.