Les six semaines ont eu raison de Liz Truss à la tête du gouvernement britannique. La Première ministre, qui est « entrée en fonction à une époque de grande instabilité économique et internationale » laisse la place à qui se sentira les épaules pour la prendre. Le nom du successeur doit être connu au plus tard vendredi 28 octobre.
Le mandat le plus court de l’Histoire politique du Royaume-Uni vient de s’achever. Liz Truss a annoncé hier sa démission au poste de Première ministre. Désavouée à plusieurs reprises et vivement critiquée pour sa politique financière maladroite tant dans la communication que dans les mesures proposées, la cheffe du gouvernement cède sa place. Mais à qui ? Le Parti conservateur a la lourde tâche de trouver un remplaçant d’ici vendredi prochain, capable de faire face au contexte économique difficile et à la colère sociale grandissante. Face à la volonté de l’opposition d’organiser des élections générales, des règles ont été établies par le Parti au pouvoir : il faut être parrainé(e) par au moins cent députés conservateurs (sur 357) d’ici lundi 24 octobre, 14h heure locale. Les députés en retiendront deux, qui se soumettront alors au vote en ligne des adhérents du parti conservateur.
Rishi Sunak, un nouveau visage rassurant
L’adversaire de Liz Truss dans la course à la tête du gouvernement est de plus en plus évoqué. Assez silencieux pendant ces dernières semaines, l’homme politique avait toutefois évoqué ses doutes sur les décisions de baisses d’impôts trop rapides, au vu de la situation du pays. Les événements lui ont donné raison et lui ont apporté du crédit. Reste à savoir si les problèmes de non-paiement de taxes par sa riche épouse vont lui porter préjudice.
Retour en grâce de Boris Johnson ?
Selon la presse britannique, l’ancien Premier ministre fait figure de favori. Pourquoi ? D’abord car « Bojo » a encore de nombreux partisans parmi les députés depuis son départ, selon eux, injuste. Mais il pourrait pâtir d’une image ternie par l’enquête en cours concernant les fêtes données à Downing Street… Va-t-il se présenter à la suite de Liz Truss ? La réponse devrait être très rapide.
Penny Mordaunt, la figure consensuelle du parti
Arrivée en troisième position de la course à la place de Premier ministre derrière Rishi Sunak et Liz Truss, la candidature de Penny Mordaunt plaît par sa position consensuelle au sein du parti conservateur. Ministre de la Défense sous Theresa May, la femme politique jugée charismatique possède aujourd’hui de solides soutiens. Et si elle devenait la numéro 2 de Rishi Sunak ? En interne, le scénario serait évoqué.
Michael Gove, l’ombre de Boris Johnson
Ancien secrétaire d’Etat, membre clé du cabinet de « Bojo », Michael Gove est un outsider dans cette nouvelle course à la tête du gouvernement. Soutenant Liz Truss tout en émettant des suggestions sur la façon dont elle devait modifier le mini budget, il est perçu comme un homme politique talentueux mais pas forcément populaire.
Ben wallace, secrétaire d’Etat à la Défense compétent
Malgré le contexte difficile de la guerre en Ukraine, Ben Wallace s’acquitte bien de ses missions de secrétaire d’Etat à la Défense depuis plusieurs années. Sa réputation en est renforcée, ce qui lui vaut d’être dans la liste des personnes qui pourraient remplacer Liz Truss à la tête du gouvernement.
Et Jeremy Hunt, le ministre qui a fini de discréditer Liz Truss ?
Ministre des Finances depuis une semaine, Jeremy Hunt a fait parler de lui lorsqu’il a annoncé lundi l’annulation de la quasi-totalité des mesures fiscales de la Première ministre. Ancien ministre des Affaires étrangères et donc expérimenté, l’homme politique a toutefois déclaré à la BBC ne pas vouloir se lancer dans « une course au pouvoir ».