Le 11 janvier 2024, le Royaume-Uni s’est joint à l’armée étasunienne en réalisant à son tour des frappes “stratégiques” sur le territoire yéménite. Leur objectif : mettre fin aux attaques des rebelles Houthis sur les navires commerciaux en mer Rouge. En réponse à cette nouvelle entreprise militaire occidentale, le parlement yéménite a désigné les États-Unis et leurs homologues britanniques “d’entités terroristes”.
Les attaques des rebelles Houthis en Mer Rouge
Suite au conflit entre Israël et le Hamas et apportant leur soutien au Hamas et au peuple palestinien, les rebelles Houthis du Yémen - aussi connus sous le nom d’Ansar Allah - mènent des attaques sur les routes maritimes en mer Rouge depuis novembre 2023.
D’après leurs déclarations, ces attaques de “résistance” réalisées à l’aide de drones et de missiles visent à nuire aux navires en lien avec Israël. Soutenus par l’Iran, les Houthis ont largement perturbé le trafic maritime sur la zone, poussant de nombreuses compagnies à changer leur itinéraire.
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis décident de frapper le Yémen en réponse à ces attaques
Constatant “la persistance des Houthis dans leurs menaces à l'encontre des navires marchands” et le “ciblage délibéré du HMS Diamond et des navires de la marine américaine le 9 janvier”, les forces de coalition américaine et britannique ont décidé de joindre leurs armées.
Depuis le 11 janvier 2024, les deux pays mènent des frappes aériennes localisées sur “un certain nombre d'installations utilisées par la faction rebelle Houthi au Yémen pour attaquer la navigation dans le sud de la mer Rouge”.
“Les ennemis américains et britanniques portent l'entière responsabilité de leur agression criminelle contre le peuple yéménite” a aussitôt déclaré le porte-parole de l’armée Houthi, Yahya Sarea. “Cette agression ne restera pas impunie ni sans réponse” a-t-il poursuivi.
De part et d’autre du conflit, des accusations mutuelles de terrorisme
Toujours active dans la région, l’administration Biden a déclaré reconnaître les Houthis comme une organisation "terroriste globale" le 17 janvier 2024, déclenchant de nouvelles réactions politiques yéménites.
Le parlement du Yémen a ainsi indiqué placer le Royaume-Uni et les Etats-Unis au sommet de sa liste du terrorisme global, affirmant qu'ils “récolteront les fruits de leurs méfaits et des crimes de génocide commis contre le peuple palestinien”.
De son côté, le ministère de la Défense britannique a souhaité rappeler qu’il ne considérait pas le groupe Houthi comme une organisation terroriste, tout en s'associant à des sanctions et des embargos sur les armes à l'encontre du Yémen.