L’économie du Royaume-Uni a enregistré une croissance de 7,5% au cours de l’année 2021, malgré la période de récession causée par l’arrivée du variant Omicron.
Le Royaume-Uni semble reprendre du poil de la bête, du moins du côté de son économie. Question politique et infrastructures, le pays s’enfonce plutôt dans la noirceur avec un Premier ministre sous tension et une police décriée.
Une hausse impressionnante, mais fragile
Malgré l’arrivée du variant Omicron sur l’archipel, l’économie britannique a connu un rebond significatif lié à la levée des restrictions sanitaires au printemps dernier. L’Office for National Statistics (ONS) a révélé aujourd’hui une hausse du PIB (produit intérieur brut) de 7,5% en 2021, soit sa plus forte période de croissance depuis les années quarante. En 2020, la tendance était plutôt à l’inverse, avec une plongée de 9,4% en 2020 due à l’apparition du Covid-19.
Cité dans le Guardian, Paul Dales (Capital Economics), estime malgré tout que la hausse des taxes et l’inflation - qui culmine à son plus haut niveau depuis trois décennies - risque de mettre un frein à cette bonne dynamique d’ici avril. “Avec l’essor de l’inflation, nous doutons que (cette croissance) empêche la Banque d’Angleterre d’augmenter les taux d’intérêts de 0,50% à 1,25% cette année, et peut-être jusqu’à 2% l’an prochain”, prédit-il.
Les différents secteurs inégalement touchés par Omicron
Les statistiques tendent à montrer qu’au Royaume-Uni, cette hausse est liée à plusieurs secteurs qui ont connu un regain d'activité en 2021. Parmi eux, les agences d’emploi, les agents de voyage et, surtout, les services de santé. Le Black Friday et le shopping en ligne ont eux aussi conduit à une hausse notable du volume d’affaires dans les secteurs du transport et des biens.
À l’inverse, les secteurs de l’alimentation et de la vente directe auraient tous souffert lourdement de l’arrivée d’Omicron, témoignant d’annulations d’achats en masse et de clientèle absente par peur du variant.