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Les dernières révelations sur le meurtre de Sarah Everard

Wayne CouzensWayne Couzens
Écrit par Lili Auriat
Publié le 30 septembre 2021, mis à jour le 30 septembre 2021

Les détails du kidnapping et du meurtre de Sarah Everard ont été dévoilés lors de l’audience visant à fixer la peine du coupable, le policier Wayne Couzens. Alors que l’on connaissait presque tout des circonstances de la mort de Sarah Everard, certains détails continuent de choquer l’assemblée, témoignant d’un abus de position de la part du policier.

 

Une image de la police britannique qui se ternit

Le meurtre de Sarah Everard, jeune commerciale de 33 ans, secoue l’Anlgleterre depuis plusieurs mois, réveillant les sujets brûlants que sont les violences faites aux femmes et les violences policières. Les dernières révélations faites lors de l’audience de Wayne Couzens pourraient de nouveau enflammer le débat.

La police craint que les détails du crime attisent une colère croissante de la population envers les forces de l’ordre. Alors que la police britannique a longtemps eu une image plus lisse que son homologue française, celle-ci commence à se craqueler. Ainsi, les rassemblements se multiplient depuis l’affaire Everard, comme lors de cet hommage pour la jeune femme le 14 mars qui s’est soldé en arrestations et répressions violentes.

 

Un abus de position particulièrement choquant

Couzens est détenu par la justice depuis le 9 mars, après avoir été arrêté à son domicile, d’abord pour enlèvement, puis pour meurtre. Il a alors plaidé coupable pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de Sarah Everard, avant d’être renvoyé de la police londonienne. Si sa culpabilité ne fait plus de doute, les détails révélés lors des dernières audiences pourraient alourdir la peine encourue.

Sur des extraits vidéo examinés mercredi, on peut apercevoir Couzens se servir de son équipement policier, notamment ses menottes, pour kidnapper Sarah Everard et la faire monter à l’arrière de sa voiture. Il aurait également utilisé son badge de policier et les réglementation liées au confinement comme prétextes pour l’embarquer.

Après avoir effectué des patrouilles policières pendant la pandémie, il savait quel langage utiliser face à ceux qui enfreignaient les règles, comme Sarah Everard ce soir-là. Une femme qui avait vu se dérouler la scène avait d’ailleurs cru assister à une arrestation en bonne et due forme par un policier en civil. Finalement, il a été révélé que l’homme avait étranglé sa victime avec sa ceinture policière qu’il portait ce soir-là, alors même qu’il n’était pas en service.

 

La prison à perpétuité pour Couzens ?

L’organisation de cette fausse arrestation ainsi que l’achat par Couzens de ruban adhésif, de sacs poubelles et la location d’une voiture en amont font de ce meurtre un acte prémédité. Tom Little QC, avocat de l’accusation a déclaré que Sarah Everard avait été victime de "tromperie, enlèvement, viol, étranglement, incendie". Les crimes sont si graves, impliquant l'abus de position et de confiance en tant qu'officier de police, qu'ils pourraient conduire Couzens à une peine de prison à vie. Lord Justice Fulford devra rendre son verdict aujourd’hui concernant la durée minimale de la peine de Couzens.