La Cop 26 a commencé depuis plus d’une semaine et elle prendra fin ce vendredi. Avec 200 pays réunis, 20 000 délégués et des dizaines de milliers d'autres militants et groupes de pression, les accords pour tenter d’améliorer la crise climatique se multiplient. Voici les points clés de cette conférence après plus de sept jours de négociations.
L’un des objectifs principaux de ce sommet sur le climat était de maintenir les températures mondiales à 1,5°C de plus par rapport à celles de l'ère pré-industrielle. Des nouvelles mesures concernant les marchés et les émissions de carbone étaient donc très attendues. Un plus grand investissement de la part des pays développés pour soutenir la transition des pays qui le sont moins devait également être un point central des négociations. Alors, où en sommes-nous ?
L’échéance de la baisse des émissions carbones repoussée
Les pays participants devaient définir leurs nouveaux objectifs de réduction des émissions de carbone censés entrer en vigueur d'ici 2030, afin d’atteindre les 0% d’émission en 2050. Mais la Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre, a repoussé cette échéance à 2060. Un objectif très lointain que vise également l’Inde pour 2070. De son côté, Narendra Modi, le Premier ministre Indien, s’est engagé à augmenter son utilisation d’énergies renouvelables de 50% d’ici 2030. La Russie, quatrième pays émetteur de CO2, ne s’est, elle, pas encore prononcée sur le sujet.
Malgré ce départ décevant, mardi, près de 100 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de méthane de 30% d’ici 10 ans. Ce gaz à effet de serre serait responsable d'environ un tiers de l'augmentation de la température moyenne mondiale depuis la révolution industrielle.
La protection des ressources naturelles
Un accord inédit et inattendu a été établi entre une centaine de pays afin de restaurer les forêts d’ici 2030. Jair Bolsonaro, dont le pays abrite 12% de la surface forestière mondiale, s’est engagé à « arrêter et inverser » la tendance à la déforestation d'ici la fin de la décennie.
De son côté, le président équatorien, Guillermo Lasso, a annoncé une extension de 60 000 km2 de la réserve marine autour des îles Galápagos.
Le soutien aux pays en développement
40 pays se sont engagés à soutenir financièrement les pays en développement dans leur transition écologique afin de leur permettre l’accès aux innovations et outils nécessaires.
Les États-Unis et certains pays européens ont ainsi promis 8,5 milliards de dollars à l’Afrique du Sud dans les cinq prochaines années pour qu’elle renonce à l’utilisation du charbon, jusqu’ici sa principale ressource d'énergie.
En plus d’aider les pays en développement à poursuivre l’objectif 0 émission de carbone, ces « Percées de Glasgow » pourraient entraîner la création de près de 20 millions d’emplois et injecter environ 16 000 milliards de dollars dans les économies locales.
La fin du charbon ?
L’Afrique du Sud s’engage donc à abandonner le charbon, une avancée notable, notamment pour le Royaume-Uni qui souhaitait établir, à l’occasion de cette Cop 26, des limites internationales face à l’utilisation de cette source d’énergie. En tout, 190 pays et organisations ont accepté de mettre fin à l'électricité au charbon, y compris les principaux pays charbonniers comme la Pologne et le Vietnam.
L’utilisation du charbon devrait donc prendre fin en 2030 dans les économies développées et 10 ans plus tard dans le reste du monde. Cependant, cet objectif ne peut pas être officialisé étant donné que des acteurs importants comme la Chine, l'Inde et l'Australie n'ont pas encore signé cet accord.