L’un des artistes modernes les plus célèbres et les plus mystérieux a encore frappé : tout au long de la côte anglaise ont été repérées de nouvelles œuvres dont il a révélé être l’auteur.
Dans une vidéo « IGTV » sur Instagram, l’artiste affirme avoir vécu une « Great British Spraycation » (une « vacanture », contraction de vacances et peinture, en Grande Bretagne) et nous emmène avec lui le temps d’un résumé de 3 minutes. La publication, postée ce 13 août, nous fait suivre l’artiste en plein bienfait, capuche relevée pour seul anonymat. Un carton pour le graffeur dont on ne doit pas prononcer le nom, puisque la publication a déjà récolté près de 7 millions de vues. Sur la vidéo, on aperçoit même des passants commenter les graffitis devant la caméra, amusant tous les spectateurs de cette prise de risque.
Certains tags semblent être des odes aux petits symboles des vacances balnéaires…
D’autres se rapprochent du style qui l’a fait si bien connaître : engagés et.ou poétiques, parfois accompagnés d’une petite légende simple et sans lettrage, plus détaillés :
Et l’illustre artiste de finir sur une touche humoristique, avec ce tag-signature, dont une dame commente à visage découvert : « C’est quand même bien mieux lorsqu’on le regarde vu de très loin, pas quand on s’en approche tant… »
Le bombeur qui n’est plus à présenter (ou qui l’est complètement ?), a suscité de nombreuses réactions dans le pays pour ces nouveaux ajouts à son portfolio urbain, d’autant qu’il n’avait rien posté sur le réseau social depuis mars dernier. Mais surtout, certains imprévus en ont découlé : l’un des dessins, celui avec le rat se prélassant au soleil, a été vandalisé juste après sa revendication par Banksy. Le conseil municipal d’East Suffolk a répondu : « Nous sommes tout naturellement consternés que quelqu’un ait choisi de se comporter d’une manière si égoïste, si stupide, étant donné ô combien nous étions tous excités de l’apparition de ces œuvres, ici, sur la côte Est ».
Quant à son installation, dans laquelle un enfant construit un château de sable réel apposé devant la façade peinte, il se trouve que le magasin qui a servi de toile était mis en vente. Le propriétaire de l’échoppe s’est rétracté tout de go, afin de mieux réviser ses options aux vues de la valeur d’une telle curiosité. Le détenteur affirme : « Certains Banksy se vendent des millions, seulement je ne sais pas si c’est le cas pour celui-ci ou non ». Peut-être le début d’une belle histoire, en attendant les récidives du street artist le plus subversivement adulé de ce siècle.