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De nouvelles découvertes sur la faune de l’Amazonie péruvienne

Après plus de deux ans de travail autour de leurs relevés, ils en sont arrivés à une découverte conséquente : l’identification de 27 nouvelles espèces animales.

feuillesfeuilles
@malmanew
Écrit par Alexis Riot
Publié le 13 janvier 2025, mis à jour le 15 janvier 2025

 

Des chercheurs de Conservation International, une ONG qui a pour objectif la protection de la nature et, dans le même temps, la préservation de la sécurité alimentaire de populations du monde entier, ont réalisé une étude au Pérou, dans la région de l’Alto Mayo, durant l’été 2022.

De la souris « semi-aquatique » au poisson à tête « globuleuse », faisons un état des lieux de ces nouvelles découvertes.

 

Des découvertes fascinantes et inédites

Cette étude a été mené durant 38 jours, entre juin et juillet 2022. Les chercheurs de l’ONG Conservation International, accompagnés de 7 personnes de la communauté Awajún, ont travaillé durant plus de deux ans, et voici leur fructueux résultat : ils ont pu observer et recenser 2046 espèces animales différentes, dont 27 nouvelles espèces, parmi lesquelles quatre espèces de mammifères, deux de bousiers, dix de papillons, huit de poissons et trois d’amphibiens.

Parmi ces nouvelles espèces, plusieurs se distinguent par leurs caractéristiques exceptionnelles.

Un souris semi-aquatique est notamment capable de nager sous leau pour chercher de la nourriture. Une autre souris a été découverte, mais celle-ci reste sur la terre ferme et a comme particularité de posséder des épines de hérissons. Avec ces deux espèces de souris, un écureuil nain qui se démarque par sa vélocité et une chauve-souris frugivore à queue courte complètent la liste des quatre nouvelles espèces de mammifères découvertes.

Un poisson à tête globuleuse a également retenu lattention pour sa morphologie unique, avec une excroissance ressemblant à un nez.

 

Une collaboration avec la communauté Awajún

Les chercheurs américains ont été assistés par des membres Awajún, la deuxième plus grande communauté indigène de l’Amazonie péruvienne.

Ces dernières années, les membres de cette communauté indigène ce sont progressivement ouverts au monde extérieur, principalement pour pouvoir développer des solutions efficaces afin de préserver leur mode de vie face à de nouveaux dangers : la déforestation, la contamination des rivières et les pressions exercées sur l’environnement par les sociétés modernes.

Avec une autre communauté, les Wampis, et en collaboration avec le Forum International des Femmes Autochtones et le Réseau des Alliés des Sociétés Abandonnées, ils ont notamment réalisé entre 2019 et 2020 un projet ayant pour objectif de renforcer leur sécurité alimentaire, mise à mal par les pressions extérieures sur l’environnement.

De plus, les jeunes Awajúns peuvent étudier et apprendre l’espagnol, afin de représenter leur communauté, leurs valeurs et leur mode de vie, sur la scène nationale et, peut-être même, espérons-le, internationale.

Plusieurs membres de cette communauté ont donc permis aux chercheurs de l’ONG américaine de mener à bien leurs recherches à l’Alto Mayo, une partie de l’Amazonie au Nord-Est du territoire péruvien.

 

 

 

 

Un sanctuaire fragile à préserver

 

L’Alto Mayo est une zone dune biodiversité exceptionnelle mais particulièrement menacée par la déforestation illégale et lexpansion agricole.

Les chercheurs soulignent limportance cruciale de préserver ces habitats uniques. Les chercheurs de l’ONG Conservation International ont également recensé 49 espèces menacées dextinction en raison de leur aire de répartition extrêmement limitée et des impacts anthropiques croissants dans la région.

Ces découvertes illustrent le rôle fondamental des collaborations entre scientifiques et communautés locales dans la recherche et la préservation de la biodiversité. Les Awajún jouent un rôle clé dans ces efforts en partageant leur connaissance approfondie de la forêt et en aidant à sensibiliser sur limportance de leur protection.

L'Amazonie péruvienne, joyau de biodiversité mondiale, continue de révéler ses secrets, nous rappelant à la fois sa richesse infinie et notre responsabilité collective à la préserver pour les générations futures.

La France comprend ces enjeux essentiels, en mettant sur pieds des projets comme « Nos futures forêts : réserves vitales en Amazonie », qui s’étend de 2023 à 2027 et dispose d’un budget de 15,5 millions d’euros...

« établir les conditions favorables à leur gestion durable de ces réserves vitales en impliquant activement les communautés autochtones, Gardiens de l’Amazonie » (Fonds Français pour l’Environnement Mondial).

 

Lors du lancement de ce projet, le Dr. M. Sanjayan, PDG de Conservation International, a déclaré :

« En investissant dans les réserves vitales du monde, le gouvernement français fait progresser la science de demain tout en respectant son engagement audacieux de soutenir les zones protégées et les efforts de conservation locaux et autochtones en Amazonie. » (tresor.economie.gouv.fr)

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