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INTERVIEW - François Sauvagnargues, directeur de l'unité fiction d'Arte

Jusqu'au 22 novembre, l'Institut Français de Madrid présente du lundi au mercredi des grands films produits par Arte. Lundi dernier, François Sauvagnargues, directeur du département fiction de la chaîne franco-allemande inaugurait le cycle. Rencontre

François Sauvagnargues àl'IFM (Photo LPJ)

Lepetitjournal.com : Vous êtes directeur du département fiction d'Arte depuis 3 ans. Pourriez-vous expliquer les objectifs d'Arte Fiction ?
François Sauvagnargues :
Arte fiction a pour vocation de produire de la fiction pour la chaîne. Soit chaque année àpeu près 25 téléfilms. Notre travail, c'est d'offrir de la fiction un peu différente de ce que font les autres chaînes du service public en France? Essayer, en matière de téléfilms, de faire des choses originales avec une ligne éditoriale assez précise. Pour cela on a développéune ligne un peu particulière : faire venir àla télévision des créateurs d'autres horizons (du cinéma, du théâtre), mais également ouvrir la fiction au niveau européen et au niveau international.
On essaye chaque année de faire 4 ou 5 films avec des réalisateurs de continents différents. En ce moment on a plusieurs tournages en Amérique latine, Afrique, au Moyen-Orient, en Europe?

LPJ : En Espagne ?
F.S :
En Espagne on n'a pas de projet pour le moment mais on a déjàtravailléavec ce pays, avec la Catalogne, notamment. On a fait une dizaine de films coproduits avec les chaînes espagnoles. Le dernier en date, il y a trois ans, était Delta, un très joli film.

LPJ : A quel niveau intervenez-vous dans la réalisation des films ?
F.S :
Notre travail est très "interventionniste". Il y a toujours, au départ, cette difficultéde choisir les films les plus intéressants. On reçoit environ 400 projets par an. Puis commence la phase du scénario avec un certain nombre de réécritures. Ensuite lorsque le scénario est adoptépar la chaîne, il y a le choix du casting, la discussion sur le budget, le tournage, oùon essaye d'être présents. Il y a aussi les rushs?Lorsque le film est terminéil y a toute la phase de communication. On accompagne aussi les films dans les festivals. Cette année, on a eu 200 propositions dans les festivals, 50 sélections, et on a déjàgagné25 prix. Cela contribue aussi àla notoriétéde la chaîne.

LPJ : Présentez-vous souvent vos films dans les Instituts français àtravers le monde?
F.S :
Ça dépend du dynamisme des instituts. On avait déjàtravailléavec Elisabeth Sarre (responsable du département cinéma de l'IFM), et constatéqu'il y avait un travail extrêmement attentif, et un beau lieu pour présenter des films. Mais on l'a déjàfait ailleurs en Europe. Je pense que le réseau des Instituts français est très important, quelques fois un peu ignorépar les institutions en France ou même par les producteurs.

LPJ : Comment s'est fait le choix des 9 films présentés ce mois-ci ?
F.S :
C'est le fruit d'une discussion avec Elisabeth, bien sûr. Et puis on a essayéde faire un panachage. Ce sont des films représentant bien la variétéde ce qu'on fait. Il y a un certain nombre de premiers films, des films de réalisateurs plus connus. Il y a des sujets différents, des castings différents. En gros cela représente les cinq dernières années de notre production.

LPJ : Le réalisateur espagnol que vous préférez ?
F.S :
Almodovar sans hésitation. Même si en Espagne il y a des comédiens et des réalisateurs de talent, Almodovar est une référence au niveau européen.

Propos recueillis par Laurence Danthony (
www.lepetitjournal.com) 13 novembre 2006

Cycle Les Fictions d'Arte
Lundi, mardi, mercredi à20h
Institut Français de Madrid
http://www.ifmadrid.com
C/Marqués de la ensenada, 12
91 700 48 00
Voir aussi : Notre sélection cine de la semaine

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