Le parcours pour devenir bénévole a commencé plus d'un an avant les Jeux Olympiques, et chaque étape, de la candidature à l'expérience sur les sites, a été formidable et a enrichi ma compréhension tout en renforçant ma passion pour le sport et l’organisation d’événements internationaux. Dans l’article qui suit, je vous fais découvrir mon intérêt pour les JO et les moments inoubliables que j'ai vécus à Paris en tant que bénévole.
Ces derniers jours, en suivant les Jeux Paralympiques à la télévision, j’ai été vraiment impressionné par le haut niveau de performance des athlètes et leur dévouement au sport. Cependant, ce n’est pas seulement le sport qui m’a fasciné, mais aussi tout le système de soutien mis en place par les personnes vêtues de différentes tenues, comme le bleu, le marron, le noir, et en particulier le vert. Voir mes camarades travailler m’a rappelé mes fonctions de bénévole pendant les Jeux Olympiques à Paris.
Mon intérêt pour le sport s’est éveillé pendant ma scolarité au Sri Aurobindo International Centre of Education à Pondichéry. En tant qu'étudiant, les activités sportives comme la gymnastique, l'athlétisme et la natation étaient essentielles, car les capacités physiques sont fondamentales et à développer dans le cadre de l'éducation intégrale de mon école. Avant les compétitions, nous regardions souvent des vidéos des Jeux Olympiques (JO) pour nous inspirer, et c'est depuis ce temps que j'ai toujours voulu y assister.
Comment je suis devenu volontaire
Le processus pour devenir volontaire a commencé plus d'un an avant les JO. En 2023, pendant les vacances d'été, j'ai appris du portail dédié au dépôt des candidatures pour devenir bénévole. Le processus comprenait un test de 100 questions et des informations démographiques. Nous pouvions choisir trois sports de préférence et des rôles comme aider les spectateurs, dans l'administration, le transport, etc. Finalement, entre octobre et décembre, nous avons été informés des résultats de la sélection. Sur plus de 300 000 candidatures, 45 000 volontaires ont été retenus pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Le fonctionnement du volontariat
L'application sur laquelle nous avons postulé est désormais l'endroit où nous recevons des informations détaillées sur notre rôle pendant les Jeux Olympiques, le programme des jours de mission, les formations en ligne à compléter, ainsi que les communications relatives à notre mission, le point de collecte des accréditations et des uniformes, et les autres formations à suivre.
Quelques jours avant notre mission officielle, tous les volontaires ont été invités à assister à une formation sur leurs sites respectifs. Dans mon cas, j’étais bénévole à la Porte de Versailles, où se déroulaient plusieurs événements sportifs tels que le volley-ball, le tennis de table, le handball, ou plus tard ont eu lieu les épreuves d’haltérophilie. Pendant la formation, j’ai découvert le parc des expositions de Paris Sud dans son intégralité. J’ai également eu l’occasion de rencontrer mes collègues et mon responsable, de découvrir mon rôle en tant que chef de zone mixte, et de me familiariser avec les différents espaces accessibles aux volontaires.
Tous les jours de mission, comme tous les autres volontaires, je devais m’inscrire à mon arrivée dans l’espace des volontaires en ligne. L’inscription ne pouvait se faire qu’à proximité de la zone Paris Sud, selon le GPS. Cet enregistrement était important pour vérifier la présence des volontaires et avoir accès à la restauration pour le repas. Cependant, le moyen de communication instantanée restait toujours Webex entre les équipes et les mails. Les shifts auxquels j’étais assigné commençaient souvent à 15h30 et se terminaient à 23h30.
Chaque jour, après m'être connecté dans l'espace volontaire, je rencontrais mon responsable pour un briefing rapide. Il me fournissait les documents officiels du match avec les noms des joueurs, que nous devions ensuite remettre aux journalistes dans la tribune du site de handball. Dans la tribune, j’aidais mes collègues à répondre aux questions des journalistes et veillais à ce qu’ils ne filment pas avec leurs téléphones, car les droits de filmer étaient réservés aux Olympic Broadcast Services (OBS). Les personnes autorisées à photographier avaient des places réservées.
Être chef de zone mixte
Bien que nous portions tous la même tenue, malgré les différentes tâches, il m’arrivait souvent d’aider les spectateurs à retrouver leurs places, résoudre des problèmes de billets et les orienter dans le stade. En tant que chef de zone mixte, ma tâche principale, qui commençait après la compétition, était de coordonner et de faire le lien entre les athlètes et les médias. Je vérifiais les accréditations avec mes collègues, laissais entrer les journalistes et la presse autorisés dans la zone mixte, et les faisais patienter debout à des endroits précis, conformément aux instructions de l'OBS. Je répondais aux questions du personnel, organisais des entretiens avec les athlètes et fournissais une assistance pour la traduction si besoin, tout en veillant à ce que personne ne filme.
En plus de mon travail, j’assistais souvent à d’autres sports comme le volleyball et le tennis de table dans la zone sud. J’aidais dans les zones mixtes de tennis de table, où il y avait plusieurs journalistes indiens. Après les activités dans la zone mixte, je pouvais également prendre des photos avec les athlètes discrètement et échanger des pin's. L’échange de pin's, très prisé aux Jeux Olympiques, constitue un souvenir culturel des Jeux. Je passais aussi au Centre des Médias (VMC) où les journalistes travaillaient et je voyais parfois les athlètes s’entraîner pendant leurs jours de repos.
Un espace pour les bénévoles
Tous les sites de compétition disposaient d'un espace pour les bénévoles où il était possible de rencontrer d’autres bénévoles, de se reposer, de regarder d’autres sports à la télé, de jouer au tennis de table, de prendre des collations et de se détendre. C’était un lieu idéal pour connaître d’autres bénévoles, échanger des expériences et se faire des amis. Pendant ces échanges, j’ai appris qu’il y avait une bonne représentation féminine et masculine parmi les bénévoles, ainsi que des personnes en situation de handicap et de nombreuses nationalités différentes. Bien que de nombreux bénévoles venaient de divers pays, la majorité était basée à Paris, en France ou en Europe. Le nombre de bénévoles venus d’autres continents, comme moi, était relativement faible car ils devaient trouver leur logement, payer leurs frais de voyage et obtenir un visa, tandis que les transports publics étaient fournis par le comité d’organisation. Cependant, selon les bénévoles ayant participé à d'autres Jeux Olympiques et grands championnats, l'organisation des JO à Paris était remarquable et les tenues étaient très bien conçues.
Personnellement, ayant pratiqué de nombreux sports à l'école, l'opportunité de vivre les Jeux Olympiques à Paris a été un rêve devenu réalité. L'organisation des JO, bien que souvent invisible, demande un travail immense, et cette expérience m'a montré ce qu'il faut pour réussir tout en travaillant avec une équipe diverse et dévouée.
Les JO à Paris : des lieux impressionnants
Cette année, les lieux des événements sportifs comme le Grand Palais, le Parc du Trocadéro, le long de la Seine et le Champ de Mars étaient impressionnants, entourés de magnifiques architectures qui mettent en valeur le patrimoine français. J'ai personnellement assisté aux épreuves de triathlon devant le Grand Palais, au cyclisme au Montmartre, et à l'un des plus beaux marathons nocturnes, ouvert à tous. J'ai eu le plaisir de suivre les coureurs tout au long du parcours, notamment dans la forêt de Meudon, le tronçon le plus difficile de la course. Le marathon ouvert au grand public et les Jeux organisés dans d'autres grandes villes de France étaient un véritable témoignage de l'ampleur des Jeux. Tout Paris vibrait au rythme des JO, avec des fan zones animées, les pavillons des différents pays, ainsi qu'une multitude de boutiques officielles et d'activités réparties un peu partout.
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Les JO de Paris m'ont laissé de souvenirs inoubliables, et l'uniforme ainsi que le kit de remerciement resteront des trésors précieux. Avec d'autres bénévoles enthousiastes, nous envisageons déjà les prochains grands événements sportifs, comme les Jeux d'hiver de 2026 à Milan et les JO de Los Angeles en 2028, que nous avons hâte de vivre.
Utsarga Mondal
Actuellement chargé de la communication au Lycée Français International de Delhi, il s'intéresse à organiser et promouvoir des échanges culturels, ainsi qu'à renforcer les liens entre la France et l'Inde. Passionné par la photographie et les voyages, il souhaite explorer et approfondir sa compréhension du monde