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Le LFI et Tara à l’abordage du développement durable

Tara à Central Hong Kong LFI semaine développement durable Ravi ThanikaimoniTara à Central Hong Kong LFI semaine développement durable Ravi Thanikaimoni
Le voilier Tara à quai au Pier #9 de Central - Photo by Ravi Thanikaimoni
Écrit par Célia Cazale
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 mars 2018

L’escale de la goélette française Tara à Hong Kong, du 5 au 15 mars, offre l’occasion aux élèves du Lycée Français International de s’investir dans des projets environnementaux.

Les moussaillons éco-responsables du Lycée Français International (LFI) se consacrent au thème du développement durable. Profitant de l’escale à Hong Kong de la goélette française Tara, du 7 au 15 mars 2018, l’établissement a réuni près de 700 élèves du primaire et secondaire autour des problématiques environnementales. 

En expédition pour analyser les coraux, Tara fait l’effet d’un catalyseur de projets au LFI. "Le Consulat nous avait contacté pour nous informer de l’escale de Tara. Cette opportunité s’est vite intégrée à l’enseignement pluridisciplinaire autour notamment des Sciences et Vie de la Terre et de l’Histoire/Géographie», confirme Martial Jaume, l’un des organisateurs de l’événement. À ses côtés, trente membres de l’équipe pédagogique ont cherché à fédérer leurs élèves sur cette thématique en restant fidèle aux obligations du programme national.

Ce dernier, étant depuis les dernières réformes scolaires davantage axé sur les questions environnementales, a permis de définir cinq projets. 

L’eau comme enseignement transversal

Le premier projet regroupe les classes de CE2 et de cinquième, soit 300 jeunes environ, qui ont pour programme commun "L’eau à Hong Kong: un trésor à préserver". "Si nous abordons dans cet apprentissage toutes les formes de l’eau (ndlr. eau douce, eau de mer, eau retraitée…), Tara vient agrémenter notre étude sur la pollution du milieu marin", explique Yaël Beuzelin, co-organisatrice de l’événement. 

L’enseignante d’Histoire et Géographie a mis en place, avec ses confrères de SVT, un système de parrainage entre les collégiens et les plus jeunes dans le cadre de ces Enseignements Pluridisciplinaires Intégrés (EPI). Après une visite du bateau scientifique et du Musée de la Marine, le 13 mars, les cinquièmes doivent créer des productions ludiques (chanson, jeux de société) à destination des CE2 afin de leur expliquer les effets de la pollution marine. "Ils doivent emmagasiner le savoir pour le retransmettre aux plus jeunes et, de cette façon, développer leurs compétences sociales et de communication", dévoile Yaël Beuzelin.

Pour Martial Jaume il s’agit "d’un partenariat qui marche du feu de dieu". Cette pédagogie de projet, commune aux nouveaux enseignements nationaux, place l’élève au centre de sa pédagogie. "Ils deviennent plus autonomes, observe le professeur de Sciences. Certaines personnalités se dévoilent lorsqu’ils prennent des responsabilités vis-à-vis des plus petits". Dans ce schéma, les enseignants sont relégués au rôle de "facilitateur et aiguilleurs d’accès à la connaissance".

 

LFI Hong Kong semaine du developpements durable
Autour de l'environnement, la fête du développement durable à l'établissement de Chai Wan, ce jeudi 8 mars 2018

 

La pollution marine et son impact sur la biodiversité 

Une classe de seconde, une autre de troisième et deux de CM2, quant à elles, se penchent sur l’impact de la pollution pour la biodiversité marine. Alors que les plus grands prennent l’exemple de la disparition des dauphins roses près de Lantau, les autres se concentrent sur les fermes de coraux. À travers diverses actions, ils sponsorisent l’achat de ces végétaux pour les replanter dans leur milieu naturel. 

Un aspect bien connu par l’équipe de Tara qui a analysé les questions de la biodiversité marine lors de précédentes expéditions. "Nous imaginons un échange avec eux sur le sujet lors de la conférence de clôture", informe l’organisateur. 

Les déchets plastiques au cœur de la pollution

LFI Hong Kong Semaine du developpement durable.jpg
Le plastique a été, lui aussi, au cœur de nombreuses études menées par Tara. Le triste constat sur les plages hongkongaises révèle que ce type de pollution s’entérine. Pour sensibiliser les jeunes à cela, le LFI monte un autre projet autour des micro-plastiques et de leurs impacts sur la faune et la flore auprès de cinq classes de CM2. 

En plus de cette initiative, l’établissement se joint à l’événement Sous les déchets la plage, ce samedi 10 mars. Cette collecte volontaire de déchets est organisée autour de quatre secteurs: South Side, Lantau, Lamma, et Sai Kung. "Le projet est porteur pour nos jeunes, notamment chez les plus petits qui fonctionnent sur le système de constat", affirme Martial Jaume. Si les tonnes de détritus, 7.7 l’année précédente, sont destinés à être recyclés, quelques échantillons seront ramenés dans les classes pour y être observés. 

Un travail pour une meilleure orientation 

Outre l’impact de la pollution sur l’écosystème marin, les élèves découvrent les emplois en relation avec l’expédition de Tara. Dans le cadre du parcours avenir, un programme national qui aborde l’orientation des jeunes dès l’entrée au collège, les sixièmes travaillent sur l’élaboration de fiches métiers. Des scientifiques, aux marins en passant par les photographes et les cuisiniers, tout l’équipage de la goélette française est étudié. 

Dans le cadre du concours Je filme le métier qui me plait, lancé par le Ministère de l’Éducation Nationale, les élèves réaliseront une vidéo de trois minutes sur les métiers qu’ils auront découverts à bord de Tara. Encadrés par leur professeur de français et d’art dramatique ils intervieweront les professionnels de Tara. "Un moyen de leur faire également découvrir le journalisme", boucle Martial Jaume.

Une conférence avec Tara pour sensibiliser petits et grands

Une grande soirée ouverte à tous, le 14 mars à 18 heures, viendra récompenser tous ces efforts et permettra aux parents, enfants et au grand public, de partager leurs questions avec des experts.

Après une introduction du consul général, Éric Berti, du président du board, Yves Bernard, le LFI organise la projection de Plastic Ocean. Elle sera suivie d’une table ronde avec les équipes du film, des membres de l’équipage de Tara, des professeurs d’université et… une association pour expliquer comment agir. "On a voulu offrir la vision la plus complète aux auditeurs en peu de temps. On commence par les constats, les conséquences de la pollution des océans, et surtout, rajoute Martial Jaume, on voulait finir sur une note positive avec les actions possibles".

 

 

De quoi largement nourrir les débats autour des enjeux du développement durable aujourd’hui. Ce dernier point semble d’ailleurs être bien assimilé par les jeunes du LFI. "Ils sont éco-responsables et beaucoup plus conscients des enjeux que nous l’étions à leurs âges", s’enthousiasme Yaël Beuzelin rajoutant qu’il s’agit d’un sujet qui "les passionne".

Et c’est une aubaine puisque toutes ces problématiques sont le fer de lance de l’établissement à Hong Kong. "Cela fait parti du programme national, mais ici on fait plus que ce qui est demandé, analyse quant à lui Martial Jaume. En même temps on n’en fait jamais trop!." 


Informations pratiques sur le site du LFI (évènement Plastique & Océan) et lien vers les inscriptions (les places sont limitées).

 

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