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La danse du Dragon, bien plus qu’un folklore

Au Vietnam comme dans l’ensemble de l’Asie sinisée, le nouvel an s’accompagne très souvent de danses du Dragon, exécutées par des troupes constituées pour l’occasion. Il va de soi que lorsque la nouvelle année qui s’ouvre est précisément celle du Dragon, ce qui sera le cas dans quelques jours, cette fameuse danse devient « la » danse du moment. Mais en quoi consiste-t-elle ? Très souvent confondue avec deux autres danses folkloriques, celles du Lion et celle de la Licorne, elle est censée apporter chance, bonheur et prospérité, et tant qu’à faire, chasser les mauvais esprits.

La danse du Dragon, bien plus qu’un folklore en AsieLa danse du Dragon, bien plus qu’un folklore en Asie

Les dragons orientaux symbolisent la puissance, la dignité, la fertilité et la sagesse. Même s’ils revêtent un aspect effrayant, ils apportent le bonheur. Sans doute est-ce pour cette raison qu’ils symbolisent également l’autorité impériale, aussi bien en Chine qu’au Vietnam.

La danse du Dragon, telle qu’elle se pratique encore de nos jours, trouve ses origines dans la Chine ancienne, sous la dynastie des Han (de 206 avant à 220 après Jésus-Christ), d’abord sous forme d’invocations destinées à apporter la pluie. Elle évolue ensuite au fil des âges et se répand dans toute l’Asie sinisée (a fortiori au Vietnam), au point d’en devenir l’une des manifestations folkloriques les plus typiques.

Une attraction populaire

C’est une danse de rue, populaire et communautaire, qui nécessite au moins une bonne dizaine d’exécutants (contrairement aux danses du Lion ou de la Licorne, qui n’en nécessitent que deux et pour lesquelles les danseurs ont la tête recouverte d’un masque représentant l’animal !).

Sur cette vidéo, la danse du Dragon commence à 1’50, elle est précédée d’une danse du Lion.

Ces dragonesques danseurs – en général des jeunes gens plutôt costauds, recrutés de préférence dans des écoles d’arts martiaux - manipulent une longue et flexible figurine de dragon, à l’aide de perches positionnées à intervalles réguliers le long du corps de l’animal. Ils exécutent des mouvements ondulatoires et frénétiques, au rythme des tambours, des gongs et des cymbales.

Une danse sportive

Pour une bonne exécution, mieux vaut avoir à faire à une équipe solidement entraînée à imiter les mouvements sinueux et ondulants que l’on attribue au dragon en tant qu’esprit des eaux. Ce n’est qu’au prix d’une synchronisation parfaite des différentes parties de l’animal que l’effet est garanti. Inutile de préciser que ce n’est pas une mince affaire et qu’il faut avoir de très réelles qualités sportives pour se livrer à de telles prestations.

Danse du dragon en Asie

Le mouvement « de base » du dragon ressemble à celui d’une vague et il est obtenu par des balancements successifs de chaque section du corps (les « Hola » dont le public de Roland-Garros s’est fait une spécialité y ressemblent à s’y méprendre !).

Pour ce qui est des figures plus complexes, il y a la course en spirale, au cours de laquelle le dragon se contorsionne au point de se marcher sur la queue, ce qui oblige certains danseurs à sauter par-dessus. On trouve aussi diverses rotations en tire-bouchon et même des mouvements carrément acrobatiques pour lesquels les danseurs montent les uns sur les autres : là, on atteint le summum de la virtuosité !

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