« Quand on se connecte, en fait on se comprend ». My Holland était au micro du Petit Journal Vietnam, dans un entretien donné sur la création de son réseau « VK Nu ». Cette communauté solidaire rassemble des femmes d’origine vietnamienne aux quatre coins du monde et leur offre un espace de soutien et d’échange, autant sur le plan professionnel que personnel. Les femmes y explorent les défis liés à leur double-identité en s’entraidant professionnellement à travers des événements sociaux.


Créé par My Holland, le réseau VK Nu met en relation des femmes d’origine vietnamienne aux quatre coins du monde partageant des trajectoires et des problématiques communes. Depuis deux ans, le réseau couvre 6 pays dans le monde à travers 16 chapitres dans les métropoles du monde telles que Toronto, Paris, Londres, New-York ou encore Melbourne, ainsi que Ho Chi Minh-Ville et Hanoi, les cœurs de l’association.
Chaque chapitre a son propre groupe LinkedIn et WhatsApp où les membres retrouvent toutes les informations sur les événements organisés, échangent et partagent des conseils.
VK Nu : entraide, partage et leadership féminin
VK Nu est pensé par My Holland comme un véritable espace de partage de compétences et d’expériences, ainsi que comme un espace d’entraide et d’empowerment. My Holland, experte en neuroleadership met l’accent sur l’épanouissement personnel et professionnel de ces femmes qui naviguent entre différentes identités.
Des événements sociaux sont organisés chaque mois par les femmes bénévoles de l’association dans les différents chapitres. Entre déjeuners, apéro et sorties culturelles, les membres peuvent se rencontrer et créer une base solidaire. Une fois la structure sociale du chapitre établie, les bénévoles peuvent alors entreprendre l’organisation d’ateliers professionnels tels que des séances de monitorings.
Faire de « l’entre deux » une force
La problématique Viet Kieu se retrouve au cœur du projet de VK Nu. « Quand on se connecte, en fait, on se comprend » soulignait My Holland lors de notre interview. Le réseau regroupe des femmes qui ont toutes vécu les mêmes phases de questionnements sur leurs identités culturelles : être Viet Kieu, c’est se retrouver entre plusieurs cultures et identités.
« Pas assez traditionnelle pour être vietnamienne ; et pas assez européenne quand on rentre dans notre pays » résumait la créatrice de VK Nu à nos micros.
Cette thématique centrale de la double voire triple identité est partagée par toutes les femmes de l’association. Elles possèdent des attaches à la fois au Vietnam, terre de leurs racines, ainsi que dans le pays où leur famille a immigré, et souvent dans un troisième pays où elles ont pu s’expatrier. Cette diversité crée une richesse culturelle unique, où se mêlent traditions et modernité, sans avoir à choisir entre ces identités.
Le Vietnam, au carrefour de l’innovation
« Je pense que l’entrepreneuriat au Vietnam est incroyable, dans le sens où, on a une idée, ça peut se faire. C’est vraiment le carrefour de l’innovation où tout est possible » s’enthousiasmait-My Holland lors de notre interview.
Une étude du cabinet Robert Walters Vietnam publiée en 2023 révèle que plus de 70% de la diaspora vietnamienne souhaite revenir dans le pays de ses ancêtres, un chiffre plus important que pour les autres pays d’Asie du Sud-Est.
De nombreux Vietnamiens d’outre-mer en France envisagent en effet de revenir au Vietnam pour y mener un projet ou développer une idée. Si les attaches familiales et culturelles jouent un rôle important, le Vietnam reste un choix privilégié, avec un entrepreneuriat particulièrement dynamique et de nombreuses opportunités professionnelles, notamment pour la jeune génération.
Les initiatives comme VK Nu et d’autres réseaux d’expatriés facilitent alors leur intégration au Vietnam.
Comme le soulignait la créatrice du réseau, le Vietnam est un pays en plein essor dans le monde de la startup, notamment au regard du Women’s empowerment. Les femmes ont un taux de réussite dans l’entrepreneuriat particulièrement élevé. Selon les chiffres du Mastercard Index of Women Entrepreneurs, 31% des entreprises vietnamiennes étaient détenues par des femmes en 2018. Le Vietnam se positionnait alors au premier rang des pays d’Asie dans ce domaine, et au 6ᵉ rang mondial.
My Holland, créatrice de VK Nu
My Holland est d’origine vietnamienne, née et ayant grandi dans le sud de la France, elle a exploré une grande partie du monde. Grâce à ses études et à différentes opportunités professionnelles, elle a vécu aux Etats-Unis, au Japon, à Hong Kong, en Chine, en Australie puis s’est récemment relocalisée au Vietnam avec sa famille.

Ses différentes expatriations lui ont permis de découvrir différents styles de vie, en se découvrant et se redécouvrant dans différentes identités culturelles, ce qui est à l’origine du réseau VK Nu.
Avec plus de 20 ans d'expérience dans le neuroleadership et la psychologie positive, My Holland est un exemple pour les femmes entrepreneures. Elle a fondé EQuest Asia, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des clients internationaux à travers des formations et du conseil pour développer un leadership plus humain, inclusif et transformateur.
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