Édition internationale

Placement pour la retraite : quelles options privilégier en 2025 ?

Vieillir avec sérénité suppose de préparer ses finances bien en amont. Or, les générations actuelles font face à un constat implacable : la retraite par répartition ne suffit plus à maintenir le même niveau de vie qu’en activité. Les pensions oscillent en moyenne entre 60 et 65 % du dernier salaire net, laissant un « trou » qu’il faut combler par d’autres moyens.

Placement pour la retraite : quelles options privilégier en 2025 ?Placement pour la retraite : quelles options privilégier en 2025 ?
Écrit par Louve Invest
Publié le 16 septembre 2025, mis à jour le 20 septembre 2025

Face à ce défi, une question s’impose : comment transformer son épargne en revenus futurs ? Les solutions sont multiples – du PER à l’assurance-vie, en passant par les SCPI, le Livret A, le PEA ou encore l’immobilier locatif. Mais plus que le choix d’un produit isolé, c’est la combinaison de plusieurs instruments qui permet de bâtir un placement pour la retraite solide, adapté à son profil et à son horizon d’investissement.

Les différents types de placement

Quand on prépare sa retraite, la question n’est pas seulement de savoir combien mettre de côté, mais surtout où investir pour que l’épargne travaille dans le temps

Chaque support – qu’il soit immobilier, financier ou hybride – offre un équilibre particulier entre rendement, sécurité et disponibilité. 

L’enjeu n’est donc pas de trouver une formule universelle, mais d’identifier les options les plus cohérentes avec son horizon, sa fiscalité et ses objectifs de revenus futurs.

1. Le PER (Plan Épargne Retraite)

Le PER est avant tout un outil fiscal. 

Les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds, ce qui en fait un atout pour les contribuables fortement fiscalisés. 

À la sortie, il offre le choix entre rente, capital ou un mix des deux. 

Son principal frein : les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf exceptions (achat de la résidence principale, accident de la vie). 

C’est donc un placement de long terme, adapté à ceux qui peuvent immobiliser une partie de leur épargne.

2. L’assurance-vie

Véritable couteau suisse de l’épargne, l’assurance-vie combine sécurité (fonds en euros) et dynamisme (unités de compte en actions, obligations, immobilier). 

Elle est particulièrement appréciée pour sa fiscalité douce après huit ans, et sa souplesse en termes de retraits programmés.

C’est aussi un outil de transmission patrimoniale incontournable.


Lorsqu’elle inclut des SCPI en unités de compte, il est utile de suivre la valeur de reconstitution des parts pour s’assurer que le prix de souscription reflète bien la valeur réelle du patrimoine immobilier.

3. Les SCPI

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier permettent d’investir dans l’immobilier locatif sans contraintes de gestion. Avec quelques centaines d’euros, on accède à un portefeuille diversifié (bureaux, commerces, santé, logistique). En pleine propriété, les loyers complètent directement la pension ; en nue-propriété, ils sont différés, ce qui allège la fiscalité pendant la vie active.
⚠️Attention : les SCPI comportent des risques (perte en capital, rendement non garanti, liquidité limitée).

4. Le Livret A

Produit d’épargne sécurisé par excellence, le Livret A séduit par sa disponibilité immédiate et son absence de risque. Toutefois, avec un taux de 3 % en 2025 souvent inférieur à l’inflation, il ne permet pas de préserver réellement le pouvoir d’achat sur le long terme. Il reste une réserve de sécurité, mais pas un moteur de revenus pour la retraite.

5. Le PEA

Le Plan d’Épargne en Actions est destiné aux investisseurs qui acceptent la volatilité des marchés boursiers. Il permet de loger des actions européennes dans un cadre fiscal attractif, puisque les gains sont exonérés d’impôt après cinq ans (hors prélèvements sociaux). Sur le long terme, il peut offrir des performances intéressantes, mais nécessite une tolérance au risque.

6. L’immobilier en direct

Acheter un bien locatif reste une stratégie classique pour préparer la retraite. L’effet de levier du crédit est un atout : les loyers peuvent financer en partie l’emprunt. À terme, l’investisseur dispose d’un patrimoine transmissible et de revenus complémentaires. En revanche, ce type d’investissement demande du temps, un budget conséquent et une bonne gestion (vacances locatives, travaux, fiscalité).

Quel placement choisir ?

Il n’existe pas de placement universel : le choix dépend de plusieurs paramètres personnels comme l’âge, la fiscalité, l’horizon d’investissement et le besoin de revenus. Chaque support répond à une logique précise, et l’art de bien préparer sa retraite consiste à adapter son portefeuille à sa situation.

  • TMI élevé et horizon long (10–20 ans) → Le PER s’avère particulièrement intéressant. En permettant de déduire les versements de l’assiette imposable, il offre un avantage fiscal immédiat qui compense l’indisponibilité de l’épargne jusqu’à la retraite. Pour les contribuables fortement imposés, c’est un levier puissant pour préparer un capital ou une rente future.
     
  • Besoin de souplesse et d’adaptabilité → L’assurance-vie reste incontournable. Son double compartiment (fonds euros sécurisés et unités de compte dynamiques) permet de moduler son allocation au fil du temps. Sa fiscalité allégée après huit ans et sa flexibilité dans les retraits en font un outil central pour organiser une sortie progressive en revenus complémentaires.
     
  • Objectif de revenus réguliers → Les SCPI se distinguent par leur capacité à générer des loyers potentiels. En pleine propriété, elles offrent un flux immédiat, idéal pour compléter une pension. En nue-propriété, elles permettent de différer la perception des revenus, souvent en phase avec le départ en retraite, tout en optimisant la fiscalité pendant la vie active. Suivre la performance SCPI dans le temps est essentiel pour évaluer la solidité du rendement et l’adéquation avec vos objectifs.
    Investir en SCPI comporte des risques (perte en capital, rendement non garanti, liquidité limitée).
     
  • Recherche de performance et acceptation de la volatilité → Le PEA donne accès à la croissance des marchés actions européens. À condition de supporter des fluctuations parfois fortes, il peut générer, sur le long terme, un rendement supérieur aux placements sécurisés, avec un cadre fiscal favorable après cinq ans de détention.

Faut-il combiner les placements ?

La plupart du temps, oui. 

Aucun support ne peut, à lui seul, répondre à tous les besoins d’un futur retraité. 

Mixer plusieurs briques permet d’améliorer le couple rendement/risque, d’équilibrer les horizons de placement et d’optimiser la fiscalité.

  • Socle : l’assurance-vie pour sa flexibilité. Elle permet des versements libres ou programmés, des retraits partiels quand on en a besoin, et la possibilité d’y loger des unités de compte immobilières, comme des SCPI.
     
  • Revenus : les SCPI, idéales pour percevoir des cash-flows réguliers à la retraite. Elles peuvent être détenues en pleine propriété pour générer des loyers immédiats, ou en nue-propriété pour différer les revenus et alléger la fiscalité pendant la vie active. C’est le principe du démembrement, qui permet de scinder usufruit et nue-propriété afin d’adapter la perception des loyers à son calendrier de retraite.
    Rappel risques SCPI : perte en capital, rendement non garanti, liquidité limitée.
     
  • Optimisation fiscale : le PER, particulièrement pertinent pour les épargnants à forte tranche marginale d’imposition (TMI élevé). Il permet de réduire immédiatement l’impôt sur le revenu grâce à la déductibilité des versements, tout en constituant un capital ou une rente future.
     
  • Croissance : le PEA, qui dynamise l’épargne à long terme grâce aux actions européennes. S’il est plus volatil, il peut générer une plus-value intéressante avec un cadre fiscal attractif après cinq ans de détention


Au fond, la clé d’une bonne stratégie retraite réside moins dans le choix d’un produit isolé que dans la façon de les articuler. Tout est affaire d’équilibre : ajuster la part de sécurité, de rendement et de croissance selon son âge et ses objectifs, puis simplifier progressivement à mesure que la retraite approche. Concrètement, beaucoup d’épargnants associent par exemple l’assurance-vie pour la flexibilité, le PER pour l’avantage fiscal, les SCPI pour des revenus potentiels, et le PEA pour dynamiser leur épargne sur le long terme.

Commencer tôt, diversifier intelligemment et réajuster au fil des années sont les trois réflexes essentiels pour transformer progressivement une épargne en véritable stratégie patrimoniale. En adoptant cette logique, il devient possible d’aborder la retraite non pas comme une inquiétude financière, mais comme une étape de vie préparée avec confiance !

Louve invest_0
Publié le 16 septembre 2025, mis à jour le 20 septembre 2025