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Le confinement vu par les premières des lycées français du monde

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Écrit par Sandra Camey
Publié le 10 juin 2020, mis à jour le 12 juin 2020

Deux lycéens de première du lycée français de Barcelone, Diego de Lagarde et Alexandre Vicens, ont mené une enquête auprès de leurs camarades d’autres lycées français du monde pour comprendre la situation des élèves et de leurs établissements face à cette année charnière de la réforme des lycées durant la crise sanitaire.


Diego de Lagarde et Alexandre Vicens se disent « pilotés par les données ». Ces deux lycéens du lycée français de Barcelone ont voulu connaître l’opinion de leurs camarades de première dans le monde concernant la crise du Covid-19. Les deux adolescents ont alors décidé de réaliser une enquête pour « l’approche scientifique et la confirmation d’une hypothèse par des chiffres ». Ayant tous les deux participé au programme d’échange ADN de l’AEFE, ils ont ainsi pu se construire un réseau qui leur a permis d’effectuer cette enquête. Ce sont donc 1053 élèves répartis dans 60 lycées français du monde qui ont répondu à au moins une des questions posées. Découvrez le rapport complet en cliquant ici

Leur objectif est de « comprendre avec précision la situation des élèves de première et de leurs établissements », sans vouloir influencer des décisions institutionnelles mais plutôt, les informer sur des points qui leur semblent pertinents. Pour Diego « l’avis des élèves à l’étranger est peu pris en compte mais grâce à notre enquête, nous avons pu faire entendre les voix des premières des lycées français, jusqu’au ministère de l’Education nationale, grâce notamment à la députée de la 5° circonscription, Samantha Cazebonne ».
 

L’organisation des lycées pendant le confinement

Face à la crise du coronavirus, les lycées français du monde entier ont déployé tous les moyens possibles pour maintenir un suivi pédagogique à la hauteur de celui en présentiel. Grâce à cela, les élèves de première ont souligné que plus de la moitié des lycées se sont adaptés à l’enseignement à distance en moins d’une semaine ou entre une et deux semaines après les décisions de confinement.

Ce nouveau fonctionnement a forcé les enseignants et les élèves à devenir plus créatifs. Même si 1/5 des premières ayant répondu à l’enquête n’ont apparemment pas eu de mesures pour faciliter le travail à distance, d’autres ont salué les initiatives de leurs établissements. Ainsi, certains lycées ont proposé un accès gratuit à des manuels numériques, créé des groupes de discussions via des applications de messagerie et réalisé des visioconférences sur des plateformes comme Zoom ou Google Meet. Un suivi psychologique des élèves en détresse et un renforcement de la communication entre le lycée et ses élèves ont également été soulignés par les élèves.

 

confinement lycée français
Alexandre Vicens (gauche) et Diego de Lagarde (droite)


La réforme en plus du confinement

Les premières de l’année 2019-2020 sont les premiers à essuyer les plâtres de la nouvelle réforme des lycées. Cela a induit certaines complications notamment sur la compréhension du programme, « qui s’appuie sur des connaissances normalement apprises en seconde mais non effectuées avant la réforme » précise Alexandre.

A cela, s’ajoutent les difficultés induites par la pandémie, dont le basculement à une autonomie presque complète des élèves face à leurs cours. Près de 90% des élèves de première interrogés possèdent le matériel adéquat pour permettre une continuité pédagogique à distance. Pour les 10% restants, Diego et Alexandre mettent en avant l’idée d’une aide comme le prêt d’ordinateur qui permettrait aux élèves dans le besoin, de suivre les classes comme les autres élèves des lycées français du monde.

La charge de travail a été évaluée pour 60% d’entre eux comme plus élevée qu’en présentiel. Selon l’interprétation de Diego et d’Alexandre, cela serait dû à l’adaptation du suivi des cours sur un support numérique. L’accomplissement d’un apprentissage prendrait plus de temps sur un ordinateur comparé à un travail effectué en classe. Lors de la dernière question de l’enquête qui propose aux élèves une dernière remarque : la désorganisation au sein du personnel enseignant, l’utilisation de différentes plateformes numériques en fonction des matières et l’irrégularité des quantités de travail de différents enseignements ont été mis en avant par les lycéens.  Diego et Alexandre soulignent cependant que dans l’ensemble les élèves sont conscients du travail et de l’investissement des lycées et de l’équipe pédagogique pour maintenir le bon déroulement de l’année scolaire malgré les conditions extraordinaires de la crise de la Covid-19.
 

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