JIJ 2023 : une semaine qui s'achève en apothéose

Débutés dans l’euphorie au stade d’Eaux Vives de Pau, les Jeux internationaux de la jeunesse se sont clôturés vendredi 16 juin en présence notamment du président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet. De l’AEFE à l’UNSS, en passant par les lycéens, les parrains et marraines, les jeunes reporters, les établissements français de l’Hexagone et de l’étranger, tous les acteurs qui permettent aux JIJ d’exister depuis maintenant plus de 10 ans semblent unanimes : cette année encore a été un franc succès. Et alors que cette 12e édition s’achève à peine, les travaux pour le prochain cru sont déjà bien entamés, avec une destination de prestige et forte de sens en 2024 : la Grèce, berceau des Jeux olympiques antiques. 

Des Jeux olympiques miniatures tournés vers le partage

Au-delà de cette seule édition, les Jeux internationaux de la jeunesse occupent une place importante dans le monde de l’enseignement français à l’étranger et ont une véritable dimension olympique. « Pour moi, ce sont des mini-olympiades. A la différence que ces jeunes sont là pour découvrir et partager, plus encore que les sportifs olympiques qui ont parfois les dents acérées », appuie Malia Metella, marraine de l’événement et ancienne nageuse olympique. 

Un parallèle qui n’est pas pour déplaire à une autre des marraines de ces JIJ, Diane de Navacelle de Coubertin, arrière-arrière-petite nièce du Baron Pierre de Coubertin, père des Jeux olympiques modernes. Pour cette dernière, « ces Jeux sont importants car les participants viennent du monde entier. Ils viennent se rencontrer, découvrir de nouvelles choses, ils se créent de nouveaux amis. Cela fait partie des éléments incontournables des JIJ ». 

Sport, culture, patrimoine, des mots d'ordre suivis à la lettre par les élèves

Aux Jeux olympiques, on ne brandit officiellement qu’un drapeau. Aux Jeux internationaux de la jeunesse, on n’a parfois pas assez de deux mains pour afficher fièrement ses couleurs. Les jeunes présents ont bien entendu le message de leurs marraines et n’ont pas tardé à se mêler et à fraterniser. Si on ne se fait pas de cadeaux sur le terrain, une fois les épreuves terminées, la rivalité laisse place à la communion. Un aspect on ne peut mieux représenté à l’occasion de la soirée des régions et des pays au cours de laquelle chaque délégation a pu proposer un aperçu des spécialités culinaires de son pays d’origine. Après seulement deux jours passés à se côtoyer, les élèves dansaient déjà tous ensemble sans retenu aux Halles de Pau, malgré les courbatures qui les guettaient probablement à l’issue du trail urbain à travers la ville de Pau plus tôt dans la journée. 

Les jeunes reporters, une face des JIJ qui suscite des vocations

Aux JIJ, ce ne sont pas que les jeunes sportifs et jeunes sportives qui se démènent sur le terrain et partagent des moments uniques, il y a aussi les jeunes reporters internationaux (ou JRI). « Nous sommes vraiment dans l'esprit de l'UNSS du "par les élèves et pour les élèves". Au niveau média, nous avons des élèves qui vont couvrir l'ensemble de l'événement. Ils sont en formation et font parfois des erreurs, mais ils sont présents, font des choses super bien et nous surprennent parfois. Sur une semaine, pour eux, c'est une plus value qui est incroyable en termes de compétences », explique Julien Kervedaou, encadrant des jeunes reporters de l’UNSS et de l’AEFE, et professeur d'EPS (éducation physique et sportive).

Ces jeunes motivés ont pu se familiariser avec la profession de journaliste de la plus belle des manières. Métier que l’on n’explore habituellement qu’au niveau universitaire, ce programme permet à certains élèves de se découvrir une véritable passion leur permettant de sortir de leur coquille. C’est notamment le cas du jeune Léon Ettedgui-Joubert, élève de troisième : « C’est la seule chose dans laquelle je me sens vraiment épanoui. Je suis normalement un peu introverti, mais ici c’est mon côté extraverti qui peut prendre le pas. Ces Jeux me permettent aussi de découvrir énormément de cultures que je ne connaissais pas. Ça ouvre vraiment énormément d’opportunités ». Il étaient une vingtaine comme Léon à prendre part à l’événement en qualité de jeunes reporters internationaux, leur permettant de se former à la plupart des formats journalistiques.

Les résultats de cette 12e édition des Jeux internationaux de la jeunesse

Si l’accent est mis sur le partage et les rencontres à l’occasion de cet événement, il n’en demeure pas moins une compétition sportive. C’est ainsi l’International French School de Singapour qui s’empare de la première marche du podium avec 359 points récoltés sur la semaine, suivie en 2ème et 3ème positions du Lycée français Jean Renoir de Munich (349 points) et du Lycée français Charles de Gaulle de Londres (338 points). Le classement complet doit être publié cette semaine par l’organisation des JIJ. 

JIJ 2024 à Athènes : prochaine édition sur la terre olympique ancestrale

Après Pau, et comme annoncé pendant la cérémonie de clôture le vendredi 16 juin par le directeur adjoint de l’AEFE, Jean-Paul Négrel, l’an prochain les Jeux internationaux de la jeunesse poseront leurs valises à Athènes, en Grèce. Une symbolique forte alors que la France accueille les Jeux olympiques en 2024, d’autant plus que certaines épreuves prendront place à Olympie, lieu historique des premières olympiades antiques. Cette prochaine édition hellénique aura une saveur particulière pour Malia Metella, médaillée d’argent du 50 mètres nage libre aux Jeux d’Athènes en 2004. « Athènes représente beaucoup pour moi, j’y ai encore plein de souvenirs. Faire les JIJ là-bas va être encore plus fort », nous livre la marraine de l’édition paloise.