Un point presse s'est tenu ce matin au Quai d'Orsay. La porte-parole du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, interrogée au sujet de la grève qui touche ce jour les établissements français à l'étranger, a apporté quelques précisions:
"L'agence pour l'enseignement français à l'étranger a pris sa part de l'effort de régulation budgétaire nécessaire sur l'exercice 2017. De ce fait, la subvention pour charge de service public à l'agence a été réduite de 33 millions d'Euros par rapport à la notification initiale cette année. C'est un effort important dont les effets seront néanmoins atténués par les dispositions suivantes :
- les suppressions de postes ne toucheront pas d'enseignants en cours de contrat et l'agence continuera ses efforts en direction des établissements dont le taux d'encadrement par des personnels titulaires demeure faible ;
- les établissements recevront bien les subventions prévues pour travaux de sécurisation ;
- enfin, la participation financière des établissements à la vie du réseau reviendra à son niveau actuel en 2020.
M. Jean-Yves Le Drian est attaché à la promotion de l'enseignement français à l'étranger. C'est un service public que nous devons à nos compatriotes à l'étranger. C'est aussi un instrument précieux du rayonnement de notre pays. Il a donc veillé à ce que les crédits de l'agence soient augmentés en 2018. Le président de la République a en outre annoncé qu'ils seraient maintenus en 2019."
Pour rappel, aujourd'hui, les syndicats avaient appelé à la grève pour protester contre la réduction du budget alloué à l'AEFE. Lors du conseil d'administration de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger, pour la première fois de son histoire, les administrateurs de Français du monde-ADFE et les représentants des personnels SNES-FSU, SNUipp-FSU, UNSA-Education ont fait une déclaration liminaire commune à laquelle a été associée le Sgen-CFDT.
"Le réseau des établissements français à l’étranger est clairement en danger. Les personnels de l'AEFE sont aujourd'hui massivement en grève à l'appel des syndicats de la FSU. Ils exigent d'autres choix budgétaires qui doivent donner à l'établissement public les moyens nécessaires pour accomplir ses missions. Ils refusent toute refonte du système de l'AEFE qui conduirait à une privatisation accrue par des déconventionnements d'établissements, à la multiplication de formules éducatives au rabais, à la remise en cause de la situation administrative des personnels détachés et à la précarisation de l'ensemble des personnels."
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