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BUDGET 2018 – Les sénateurs à la rescousse !

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Écrit par Marie-Pierre Parlange
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 juin 2019

L’examen au Sénat du  Projet de loi de finances 2018 et notamment de la mission « Action extérieure de l’État » a permis quelques avancées au profit des Français de l’étranger. Pour rappel, ce budget a été amputé de 163 millions d'euros en autorisations d'engagement. En consequence, l'AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) voit son budget diminuer de 10 %.

 

Les sénateurs PS représentant les Français établis hors de France, Hélène Conway-Mouret, Claudine Lepage et Jean-Yves Leconte, ont déposé un amendement visant à augmenter de 30 millions d’euros le budget de l’AEFE. Il a été adopté à l’unanimité moins une abstention.

La grève historique, par son ampleur, qui a eu lieu le 27 novembre dernier dans les établissements français à l’étranger montre l’incompréhension  face à ces coupes budgétaires brutales” a expliqué Claudine Lepage au Palais du Luxembourg.“Cette incompréhension est d’autant plus forte que le gouvernement a fait de  l’éducation la priorité de son action et que le budget de l’Education nationale a augmenté d’1,3 milliard d’euros”.

 

La Chambre haute a également adopté un amendement déposé par MM. Yung et Le Gleut, augmentant de 5 millions d’euros les aides à la scolarité dans les établissements français à l'étranger.

 

Enfin, les sénateurs ont adopté un amendement de la sénatrice LR Jacky Deromedi, demandant un rapport annuel sur la situation du réseau de l'AEFE. “Ce qui est en cause, a expliqué le sénateur Frassa en séance, c'est le modèle économique de l'AEFE qui, vingt-sept ans après sa création, est comme un malade en fin de vie. Ne sachant plus où chercher de l'argent, elle en est au point d'en extorquer aux lycées et aux autres établissements scolaires qui, eux, ont constitué des réserves.” “Il n'y a pas de vision à long terme pour l'enseignement scolaire à l'étranger. (…) En rognant toujours un peu plus sur la dotation d'État, on fait, certes, quelques économies, mais ce sont les familles qui en paient le prix !

L'AEFE ne peut continuer à être à la fois opérateur et régulateur de l'ensemble du réseau. Il est contradictoire de prétendre piloter une mission d'intérêt général, d'une part, et de gérer directement des écoles, d'autre part". 

La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée nationale.

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